Lomokino

J’ai acheté cet appareil à Britney Fierce, avec l’idée de faire des vidéos. J’ai toujours mon Canon 7D qui fait de belles vidéos numériques en HD, mais j’avais envie de tester quelque chose de différent, qui ramène à des techniques plus anciennes.

Par exemple, régulièrement je trouve des caméras Super 8 aux puces, avec des films vierges, et ça me tentait, mais je n’ai pas sauté le pas par rapport à la péremption des films. Chouette alternative, Lomography produit depuis 2011 ces Lomokino, des appareils qui prennent du 35mm et permettent de tourner des films.

La marche à suivre est très simple, il faut charger une pellicule dedans (couleur, monochrome, diapositive, peu importe), choisir l’ouverture, la distance au sujet et tourner la manivelle jusqu’à ce que la pellicule soit terminée. Sur une pellicule de 36 poses, cela donne environ 144 images (de 24x8mm), qu’il faut ensuite scanner et assembler dans un logiciel de montage. Le principe est donc très simple, mais cela demande beaucoup de temps pour monter un mini-film propre.

Au niveau des caractéristiques, cet appareil est tout petit (il est plus petit que ma main). Il a une lentille en plastique 25mm, le temps de pause est de 1/100s et trois ouvertures sont possibles, f/5.6, f/8 et f/11. Il a aussi un orifice pour trépied et une griffe pour le flash. La manivelle peut être tournée à la vitesse que l’on veut (au maximum, on peut obtenir trois images par seconde) et être arrêtée n’importe quand au milieu d’une pellicule, ce qui permet d’obtenir plusieurs vues.

Le sujet doit être entre 1m et l’infini, mais il y a un bouton close-up pour les plans entre 0,6m et 1m du sujet. Je conseille vraiment de l’utiliser avec un trépied, car avec les mouvements de la manivelle, l’appareil saute tout le temps.

Sinon Lomography a encore réussi à produire un appareil avec un chouette design. Il est en plastique, mais ça le rend plus léger et facile à utiliser.

Voilà à quoi ressemble un négatif utilisé avec le Lomokino :

Après le scan du négatif (j’ai scanné plusieurs photos à la fois pour gagner du temps) :

Ensuite j’ai découpé image par image, je les ai toutes retouchées individuellement (pour enlever les poussières, etc), redimensionnées, et assemblées avec Windows Live Movie Maker. Le tout m’a pris environ 8 heures de travail. Ces images sont tirées de mon premier essai, réalisé avec une Lomography Color 400. Les modèles sont Sabrina Sako et Britney Fierce. Et donc sans plus attendre, voici ma première mini-vidéo faite avec ce Lomokino :

Cette vidéo m’a laissé une sensation étrange et agréable, j’ai l’impression que mes photos argentiques se sont animées. Je suis contente du résultat, mais je pense que c’est un appareil que je vais à l’avenir privilégier en extérieur, avec des pellicules en ISO 100 ou 200. Le résultat a un petit côté cheap, mais définitivement old-school. A noter qu’à l’origine j’avais mis une musique de Years & Years, mais Vimeo est super clean pour ce qui est des droits d’auteur. En prime, quelques photos backstage :


Canon AE-1 Program + Kodak Gold 200 périmée


Crédit : Romuleald (Olympus OM1 + Scotch Chrome 800-3200 xpro)


Crédit : Romuleald (Olympus OM1 + Scotch Chrome 800-3200 xpro)

On a quand même eu de sacrés fou-rires en utilisant cette chose. Prochaine étape, se renseigner sur les anciennes caméras argentiques.

3 réponses sur “Lomokino”

  1. Pour avoir longtemps pratiqué le Super8, cela y ressemble un peu au niveau rendu.

    Par contre je sais qu’il est encore possible de pratiquer le Super8, il y a des entreprises qui proposent film+développement,
    par exemple: http://www.cine-super8.net/index.ph

    Après il faut le projecteur, mais cela se trouve aussi.

    Le super8 c’est 3mn20 de bonheur….. 😉

Répondre à lafillerenne Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *