Projet Lost Films #14

J’ai trouvé au marché aux Puces 24 pellicules oubliées de la Seconde Guerre Mondiale. Heureusement, le nom du photographe était avec : Maurice Jourtau, un médecin à Toulouse. Il était aussi soldat durant la Seconde Guerre Mondiale, maquisard et a gagné une médaille militaire après la guerre.
J’ai scanné les pellicules et commencé le projet Lost Films.

Chaque dimanche, je posterai dans le blog les photos d’une pellicule. Les photographies ont été prises entre 1936 et 1945. Il y a beaucoup de photos de la guerre et des photos des vacances de Jourtau avant celle-ci.
Vous pouvez lire l’introduction du projet avec mes recherches ici.
Pellicule #01Pellicule #02Pellicule #03Pellicule #04Pellicule #05Pellicule #06Pellicule #07Pellicule #08Pellicule #09Pellicule #10Pellicule #11Pellicule #12

Pellicule #13

Pellicule : Kodak Panatomic 135mm
Tube : Lumière Lumipan Film NOV 1940
Inscription : Aiguilles Château 3/40

Ces photos ont été prises en mars 1940 dans les Hautes-Alpes, donc dans le même département que les deux précédentes pellicules. Le rouleau était accompagné d’une bobine réutilisable de Kodak des années 40.


Il s’agit du Fort Queyras, château médiéval du XIIIe siècle à Château-Ville-Vieille dans la vallée du Queyras (Hautes-Alpes), à 80km de Gap et juste à côté de la commune d’Aiguilles.


Photo récente du Fort Queyras. (Source : Queyras Nature)


Vue depuis le Fort Queyras.


En bas on voit un bâtiment “GENDARMERIE NATIONALE” de Château-Ville-Vieille. Aujourd’hui il existe dans cette commune une Brigade Territoriale Autonome de Gendarmerie, dans le village de Château-Queyras. Juste derrière on voit le clocher de l’église de Château-Queyras.


Je pense qu’il s’agit du hameau de Souliers.


Photo récente du hameau de Souliers. (Source : Ueschlagmatt)


Hameau du Rouet, avec sa chapelle.


Photo récente du hameau. Les chalets ont été bien rénovés. (Source : blog de Will77)


Vue de la ville d’Aiguilles. On peut voir à droite la tour d’un manoir. Il se trouvait dans une partie de la ville appelée “village des américains” : ensemble de villas construites par des habitants, revenus dans la commune après avoir fait fortune en Amérique du Sud (fin du XIXe siècle). Cette villa est détruite aujourd’hui.


La villa avant sa destruction. (Source : Queyras Culture)


(Source : Delcampe)


Chapelle du Rouet.


Impossible d’identifier cette église …


D’après la forme et la région, il s’agit peut-être de la croix du Curlet (Saint-Véran).


Vue récente de la croix du Curlet. (Source : Panoramio)


Vue d’Aiguilles.

Si vous avez d’autres informations sur ces photos à propos d’éléments que je n’aurai su analyser, que vous reconnaissez des lieux ou des personnes, n’hésitez pas à réagir dans les commentaires !
J’en profite également pour dire que j’ai créé un Tumblr spécialement pour ce projet, pour partager mes photos préférées, et puis parce que j’avais envie que le projet soit sur un réseau social. Je le mettrai à jour régulièrement, donc n’hésitez pas à vous abonner.
La suite dimanche prochain !

Stéphanie on film

Un jour, j’ai disparu. Je n’existais plus. Enveloppe charnelle, certes, mais moi : disparue. J’avais été réduite à un rien du tout. Devenue : hologramme, fantôme, ombre. J’avais quitté le monde des vivant.e.s.

Il y avait des personnes autour de moi, comme des fées penchées sur un berceau. Qui me soufflaient des merveilles aux oreilles. Parfois, elles me prenaient dans leurs bras, comme si j’étais un corps capable de recevoir de l’amour. Comme si. Comme si j’étais en vie, normalement en vie, entièrement en vie.

Et puis, un autre jour, j’ai découvert qu’il était possible que je naisse à nouveau. Mon corps était encore fonctionnel, en état de marche plutôt bon même. Mais je ne savais plus que faire de cette santé. Je ne savais plus exister.

J’ai appris, pas à pas. Il a fallu que je me regarde en face. Que j’affronte. L’hologramme. Le fantôme. L’ombre. Que je devienne existante.

Aujourd’hui, je peux le dire : j’existe. Je boîte encore, un peu. Parfois j’oublie qu’un jour je n’ai plus su comment marcher.

Mais désormais, il y a des preuves. Regardez-moi : je suis là, j’existe.

Je suis vivante.

Merci Cécile. Je garde ces preuves pour les jours de pluie.

Stéphanie

Canon AE-1 Program + film Kodak Gold 200
périmé

Semflex Standard 4.5 + film Kodak Verichrome Pan périmé (le film vieux de 45 ans dont je parle ici)

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