Pica pica 2

Il y a quelques semaines j’ai trouvé une taxidermie de pie bavarde dans un marché aux puces, vieillotte et un peu mal en point. Je l’ai négociée à quelques euros et j’espérais lui redonner un peu d’éclat. Elle était sale, les plumes toutes emmêlées, et surtout, SURTOUT, le support était affreux. Le fond était une tranche de branche d’arbre type bouleau sur-vernie, avec un cep de vigne. Pour moi ça fait très trophée de chasseur des années 70 et je ne voulais pas garder ça. Voici quelques photos datant de l’achat :

Je l’ai donc enlevée de son support et je suis partie en quête d’un autre plus sympa. J’avais en tête d’acheter un perchoir comme ceux qu’on voit dans les musées d’histoire naturelle. Ceux du site de The little museum shop correspondent tout à fait à ce que j’avais en tête, mais je ne voulais pas mettre six fois le prix de l’oiseau dans le perchoir.
J’ai donc acheté un pied de table et une baguette en hêtre brut dans un magasin de bricolage. Pour la suite, c’est très simple, j’ai coupé deux morceaux dans la baguette puis j’ai percé et assemblé le tout.
J’ai d’abord fait deux trous sur le dessus du perchoir pour passer les fils métalliques des pattes de la pie, mais je me suis rendue rapidement compte qu’en plus de ne pas être symétrique au niveau des pattes, le corps a été empaillée un peu de travers. J’ai donc fait un troisième trou sur le devant au milieu du perchoir pour y faire passer la patte gauche et harmoniser le tout.

Ce n’est pas parfait, c’est très brut et ceux du commerce sont beaucoup plus jolis, mais pour un prototype, je trouve que je m’en sors pas mal. C’est stable, ça donne l’effet que je voulais et j’ai toujours la possibilité de le vernir plus tard. Et surtout, ça n’a pas coûté grand chose.

Pour le nettoyage du bec, des yeux et des plumes, j’ai enlevé la poussière à l’aide de coton-tiges humides. Un second passage au coton-tige a permis de remettre les vibrisses et les barbes des plumes dans le bon sens.

C’est vraiment dommage car les plumes des extrémités de l’aile gauche et de la queue ont été coupées.

Malgré leur âge les plumes ont gardé leurs superbes couleurs. L’armature semble être faite en partie de plâtre : matériel utilisé depuis 1894 pour les naturalisations, et peu à peu remplacé depuis le milieu des années 90. J’aimerai bien avoir une idée un peu plus précise de l’âge de la taxidermie, peut être que l’un de vous aura une idée d’après le support d’origine ?

En conclusion je suis très contente d’avoir pu redonner un peu d’éclat à cette taxidermie vintage et que ce pauvre oiseau n’ait pas été empaillé pour finir décrépi dans une poubelle. En tout cas, pour le moment, il trône fièrement dans le salon, à côté de mes vieux appareils argentiques.

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