Føroyar

Quelques semaines pour traverser à deux l’archipel des Féroé. 18 îles accessibles par pont, tunnel, ferry ou hélicoptère.
Des ruines partout, tout le temps, du XIème siècle au contemporain, mais dans un climat qui engloutit très vite les traces humaines. Des villages fantômes, difficilement accessibles, qui ne sont plus que fondations, passé un siècle.
Des cascades, de la tourbe, l’océan, des moutons et les caprices du climat en permanence. Se déplacer tous les jours dans le brouillard.
Les habitant-e-s et la culture qui m’ont vraiment vraiment bousculé·e dans mon rapport à la consommation de viande.
Le choc de passer d’une métropole de 2 millions d’habitant·e·s à un pays de 55 000.
Des randonnées dans des lieux magnifiques et désertiques. La fatigue de marcher plusieurs heures dans la tourbe humide.
Des colonies de macareux moines et autres oiseaux marins, trois hyperoodons boréal, un dauphin commun et quatre phoques gris. Des dépouilles de globicéphales noirs.
Des vestiges archéozoologiques qui témoignent du lien étroit entre Féroéen·ne·s et baleines, qui seront bientôt engloutis et oubliés : une station baleinière entretenue, une autre presque rasée, six autres dont j’ai cherché les vestiges en vain, des os de baleines sur des plages et dans les jardins de certains villages, et puis un mur sur une plage avec les fondations faites de crânes.
La rencontre de l’artiste Ella Morton, qui est aussi passionnée par le climat arctique, avec qui nous avons partagé quelques journées.

Comme d’habitude, j’ai ramené quelques pellicules photo exposées et j’ai aussi tourné quelques images dans l’idée de peut être les utiliser pour un court-métrage.
Et puis voyager avec le meilleur binôme.
C’était beau, très inspirant ça me manque déjà. Plus je passe du temps dans le nord de l’Europe et plus c’est compliqué de revenir en France.

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