Then I’ll raise you like a phoenix, part 2

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Then I’ll raise you like a phoenix
Fanny
Décembre 2014

S’il y a un début, il y aura une fin. Et s’il y a une fin, il y aura de nouveau un début.

Inévitablement. Tout tourne et se bouscule. Nous bouscule et nous fait chavirer.

Tout ce qui naît meurt. Et tout ce qui meurt renaît.

Et si on doit faire mourir chaque personne que l’on a été. Si on doit tuer chaque enveloppe qui nous a contenue, parce qu’elle s’est tellement chargée qu’elle n’avance plus. Qu’elle nous fait glisser et trébucher. Parce que le passé nous enveloppe, nous enserre et nous fait crever.

Assassinons nous gaiement.

Faisons un immense feu, et laissons tout brûler. Toutes nos erreurs, toutes nos fautes inavouées. Tout ce qui nous ronge et menace de déborder. De nous déborder. Nos actes réussis et ceux manqués. Ceux qui font baisser les yeux devant la glace, ceux qui font soupirer. Tout ce qui fait qu’on n’arrive pas à se pardonner.

Au bûcher.

Les promesses non tenues, l’amour mort et enterré, les querelles à en pleurer. Les petites victoires et les grandes défaites. Les stratégies pour survivre, les petits masques de requins qu’on a porté. Les cicatrices qu’on a accumulé. Qu’on a chéri, qu’on a pansé, qu’on a fait doucement cicatrisé.

Cette personne là, qui pleurait et qui a trébuché. Celle qui suppliait.

C’est celle là qui a été brûlé.

Sans remords et sans regrets.

Au bucher.

Et qui a de nouveau ressuscitée.

Dans la mer glaciale de décembre. Dans la tempête, au milieu du vent qui grondait. On renait toujours de nos grandes blessures, on ne meurt jamais trop longtemps à cause de ce qu’on endure.

Et si on doit renaître nue et apeurée. Avec ces multitudes de chemins qu’on a de nouveau le droit d’emprunter. Si on crève de peur à cause de toutes ces possibilités, ces “peut-être” et surtout ces “jamais”.

Le bûcher est en cendres, et on s’est relevé.

Encore une fois.

On brûle totalement. Nos fondations et nos armatures, nos racines et nos projets.

Et puis, au milieu des cendres et du foyer.

Un jour, on renaît.

Sans plus avoir besoin d’armure pour nous protéger. La peau nue caressée par le vent d’hiver. Les pieds dans les vagues, le corps entier au milieu des courants qui tourbillonnaient et ne trouvaient pourtant plus aucunes prises. Plus aucun endroit où nous enchaîner. Les lèvres bleutées et la peau hérissée. Les ongles rouges en mémoires du sang versé, le sacrifice de soi à soi.

En rémission de tous nos péchés. Ceux d’avant, et ceux qu’on devine à l’horizon, comme des secrets acidulés.

Ceux qui viendront avec la nouvelle personne qu’on est devenue. Celle qui avance en regardant droit devant, et qui rit de l’océan dans ses jambes, et de ses pieds nus. Celle qui n’en a plus rien à foutre de trébucher, parce qu’elle a une nouvelle peau toute neuve à tester.
Celle qui a finalement le putain de monde à nos pieds.

– Fanny

Semflex Standard & film Lomography 400

Canon AE-1 Program & filmLomography 400

Topcon RM300 & film Agfa CT Precisa 100
(développé en traitement croisé, d’où ces verts/jaunes de folie)

Life on film

En deux ans, c’est la troisième pellicule que je fais avec l’Exa 1A, petit bijou allemand. Les deux premières pellicules que j’ai utilisées avec lui ne lui ont pas rendu honneur puisque les conditions lumineuses étaient vraiment mauvaises. Avec cette dernière (que j’ai mis un an à finir), j’ai fait attention à prendre un maximum de photographies dans de bonnes conditions lumineuses, j’ai utilisé un posemètre (j’en parlerai dans un prochain post) et le résultat est superbe : son 50mm permet de faire de magnifiques bokeh (vous verrez ça dans les prochains posts), similaires aux 50mm des Zenit. Sa grosse faiblesse je pense est le faible panel de vitesses d’obturation possibles. C’est un appareil que j’ai eu du mal à apprivoiser et je ne le recommande pas pour les débutants, entre l’absence de posemètre intégré, le viseur poitrine et le peu de possibilité au niveau des vitesses, je trouve qu’il n’est pas facilement abordable.

Exa 1A + film Fuji C200 périmé

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Coronet Fildia

Aujourd’hui, une petite présentation du Coronet Fildia, un appareil photo box produit juste après la Second Guerre Mondiale.

Cet appareil porte la marque anglaise Coronet, mais a en fait été produit à Paris, sous licence, par la marque française Tiranty. Quant à ces dates de productions, les informations trouvées sur le net divergent mais la date qui ressort régulièrement est 1947.

Il est en carton épais, existe dans d’autres couleurs et bon point, il fonctionne avec des pellicules 120mm (avec un format d’image 9×6, ce qui permet de faire 8 photos sur une pellicule). L’objection est un objectif méniscope Tiranty en verre et il y a deux ouvertures (une probablement à f/11). Il y a également deux vitesses d’obturation (1/30s et la pose longue), deux viseurs (un pour le format portrait et l’autre pour le paysage), un filtre jaune et une poignée sur le dessus pour le tenir.

Malheureusement pour le moment les viseurs sont tellement sales qu’on y voit à peine, et je n’arrive pas à ouvrir le boitier comme le Kodak Brownie 2A. Je pense pour l’un comme pour l’autre que ce sont des appareils à utiliser à au moins 2m/2m50 du sujet, donc pas possible de faire des gros plans avec. En tout cas, avec le projet Lost Films que je mets à jour actuellement chaque dimanche, c’est chouette de pouvoir manipuler un appareil plus ou moins contemporain ; mais en termes de qualité, c’est un appareil assez nul à coté du Kodak Retina qui était utilisé pour les photos du projet :). En tout cas j’espère pouvoir le tester dans l’année, tout comme les autres 9×6 qui trainent ici (le Kodak Brownie 2A justement, le Photax III que j’aimerai bien tester à nouveau en couleur et le Agfa Billy Record 4.5).