Kodak Brownie 2A

Aujourd’hui je vais vous parler d’une vraie petite pièce d’histoire, puisqu’il s’agit d’un appareil photo dans la gamme des fameux Kodak Brownie. Il s’agit du n°2A, modèle C, produit entre 1924 et 1933. C’est un appareil de type box, en aluminium et recouvert de moleskine, avec un simple ménisque en verre.

C’est un appareil qu’on m’a prêté, en parfait état, avec sa housse et ses papiers d’origine. Le manuel est très intéressant car la façon de présenter l’appareil et les conseils donnés sont très différents de ce qu’on peut lire actuellement dans une notice. Il y est par exemple expliqué comment calculer le temps de pose selon la luminosité et les couleurs des murs d’un salon, avec des temps de pose entre 2s et 40s. A mon avis les pellicules de l’époque devaient être nettement moins sensible pour proposer des temps de pose aussi longs.

On obtient en revanche peu d’informations sur les caractéristiques techniques de l’appareil dans ce manuel. On sait qu’il y a trois ouvertures possibles (une à f/5.6, une à f/16 et aucune idée pour la troisième, … f/11 peut-être), deux vitesses (1/50s et le mode pause longue), et deux viseurs (un pour le format portrait et un pour le paysage). Je n’ai en revanche aucune idée de la distance à laquelle tenir un sujet (au minimum 2 mètres je pense).

Comme on peut le voir sur la photo suivante, l’intérieur est en bois et le mécanisme est très simple. Je l’ai ouvert pour enlever toute la poussière et nettoyer les miroirs et les objectifs.

Le petit problème avec cet appareil est qu’il fonctionnait avec des pellicules 116 (avec un format de négatif de 9,5×10,5 cm). Sur la photo ci-dessous on peut voir à droite une bobine de 116 en métal, et à gauche une bobine de 120 actuelle (format encore commercialisé). Par rapport à la conformation de l’appareil, la bobine réceptrice (celle sur laquelle on enroule la pellicule au fur et à mesure de la prise des photos) doit obligatoirement être une 116, car la manivelle d’avancement du film se fiche dedans. Par contre pour la bobine émettrice, il est possible d’y mettre du 120 à condition de l’agrandir. C’est ce que j’ai pu faire facilement en mettant de chaque côté un morceau de cheville à vis en plastique. Ça permet de la coincer, tout en permettant son bon déroulement.

Je compte bientôt le tester, et j’en reparlerai donc ici. En tout cas c’est presque émouvant de pouvoir faire des photos avec un appareil aussi vieux.

Diana

Il y a un mois je vous avais fait une review des caractéristiques d’une de mes dernières acquisitions, un Diana original. La première pellicule est maintenant développée (une Kodak Ektar 100) et je vais maintenant vous parler de ses capacités et de ses limites.

Tout d’abord il n’y a que quelques réglages basiques à faire (ouverture + distance) mais je l’ai trouvé très agréable à utiliser : il est léger, il tient bien en main et une photo est facile à prendre.

Au niveau des points négatifs, le boitier n’est absolument pas étanche, j’ai eu quelques petites fuites de lumière alors qu’il était recouvert de gaffer. Heureusement que j’en ai mis également sur la fenêtre pour compter les vues, sinon je pense que tous les numéros se seraient imprimés sur les photos. J’ai voulu corriger les erreurs de parallaxe en relevant l’appareil avant de prendre les photos mais je me suis loupée sur certaines où des têtes se retrouvent coupées … à éviter pour la suite. Et surtout, le premier niveau pour la mise au point est entre 1 et 2m. La plupart des portraits ont été pris entre 1,10 et 1,30m et ils sont presque tous flous. Je pense qu’en vérité il ne faut en fait rien attendre de lui en-dessous de 1,50m.
J’essaierai de corriger tout ça sur la prochaine pellicule, et ça devrait aller.

Pour le reste je pense que les meilleurs résultats sont bien sur avec un beau soleil et sur les sujets qui sont à quelques mètres de l’appareil (au-delà, donc pour les paysages, on a une sorte de flou). En pointant le soleil on obtient de magnifiques flares et apparemment mon objectif est très sale :D. J’ai aussi l’impression que le vignetage est moins important qu’avec les Diana F.
L’aspect fait très rêve sur chaque photo, c’est doux, nuageux, ça change beaucoup des SLR. J’aime beaucoup le rendu.
L’Ektar est de plus une bonne surprise, c’est la première fois que j’utilise cette pellicule et c’est très coloré, très punchy, cette émulsion est vraiment géniale.