Columba livia

Il y a trois mois j’ai trouvé un pigeon biset (Columba livia) mort devant ma porte. Je l’ai récupéré et mes précieux petits insectes se sont chargés de le nettoyer pour moi. Je l’ai ensuite nettoyé avec une brosse à dent, de l’eau chaude et un peu de liquide vaisselle puis je l’ai placé 24h dans un bain de peroxyde d’hydrogène pour le blanchir et le désinfecter.
Je n’ai pas énormément de choses à dire sur ce squelette, ci ce n’est qu’il s’agit d’un immature. En tombant au sol il s’est brisé le coracoïde et l’ulna droit. J’ai encore réussi à perdre cinq phalanges durant le processus de nettoyage. Le crâne et la mandibule étaient en différents morceaux que j’ai donc recollés. Malheureusement j’ai fait une erreur au niveau des maxillaires, mais avec la superglue, impossible de faire machine arrière.
Ce que j’ai trouvé intéressant avec ce squelette, c’est la comparaison avec celui du jeune pigeon ramier (Columba palumbus). Il s’agit d’un oiseau plus grand et massif au niveau morphologique. La comparaison montre que les ceintures scapulaire et pelvienne sont plus développées chez le pigeon ramier, les os des membres supérieurs sont plus grands mais avec les mêmes proportions, les crânes ont la même taille, et par contre les os des membres postérieurs (sauf les fémurs) sont plus petits.
J’ai également trouvé des graines dans son estomac, qui montrent son dernier repas.

Après le passage des larves de mouche et de dermeste.

Le crâne et les graines.

Durant le bain de peroxyde d’hydrogène.

Le remontage du crâne à gauche. Celui de droite correspond au pigeon ramier.

Comparaison entre le crâne de pigeon ramier (gauche) et celui du pigeon biset (droite).

Comparaison entre des os de pigeon ramier (gauche) et de pigeon biset (droite).

Vertebrata

Quelques crânes de Mustelidae et Mephitidae : blaireau européen (Meles meles), blaireau américain (Taxidea taxus), mouffette rayée (Mephitis mephitis), vison d’Amérique (Neovison vison), spilogale (Spilogale putorius), belette à longue queue (Mustela frenata) et hermine (Mustela erminea) avec une infection des sinus par nématodes.

J’ai enfin pris le temps, un an après le nettoyage, de passer le faisan de Colchide (Phasianus colchicus) au peroxyde d’hydrogène et de recoller les différentes parties du crâne. Malheureusement c’est un spécimen que j’ai fait bouillir, pour tester la méthode, et cela a fixé la graisse des os que je n’arrive donc plus à nettoyer. C’est ce qui donne cette coloration jaunâtre à l’arrière du crâne. C’est donc une méthode que je n’utiliserai plus. Sur la photo à droite on peut voir un autre Galliforme beaucoup plus impressionnant : une pintade de Numidie (Numida meleagris) parfaitement préparée par Jean-Christophe.

Un campagnol (Microtus arvalis) immature, trouvé lors d’une ballade, que j’ai par la suite fixé dans l’alcool.

Différents aspects que peuvent avoir des bois de chevreuil (Capreolus capreolus).

Un putois (Mustela putorius) accidenté que j’ai tenté de recoller.

Le pigeon ramier (Columba palumbus) que j’ai fini également par prendre le temps de passer au peroxyde d’hydrogène pour le blanchir.

La troisième femelle adulte de merle noir (Turdus merula) que je nettoie. Malheureusement j’ai brisé le bec durant le nettoyage. Voici les liens pour le premier merle et le second.

Et pour finir, une photo comparative de renards. Les deux premiers sont des renard roux (Vulpes vulpes). Le premier est le vieux mâle pathologique dont je vous ai parlé récemment et le second est beaucoup plus jeune et plus petit. Les deux se sont pris des projectiles : le premier dans la mandibule gauche et a survécu, et le second dans les os nasal peri mortem. Le troisième est un renard gris d’Amérique (Urocyon cinereoargenteus), une espèce plus petite que l’on ne trouve que sur le continent américain.