Projet Lost Films #08

J’ai trouvé au marché aux Puces 24 pellicules oubliées de la Seconde Guerre Mondiale. Heureusement, le nom du photographe était avec : Maurice Jourtau, un médecin à Toulouse. Il était aussi soldat durant la Seconde Guerre Mondiale, maquisard et a gagné une médaille militaire après la guerre.
J’ai scanné les pellicules et commencé le projet Lost Films.

Chaque dimanche, je posterai dans le blog les photos d’une pellicule. Les photographies ont été prises entre 1936 et 1945. Il y a beaucoup de photos de la guerre et des photos des vacances de Jourtau avant celle-ci.
Vous pouvez lire l’introduction du projet avec mes recherches ici.
Pellicule #01Pellicule #02Pellicule #03Pellicule #04Pellicule #05Pellicule #06

Pellicule #07

Pellicule : Agfa Isopan F b&w 135mm
Tube : Kodak Panatomic
Inscription : Mer 37

La pellicule était accompagnée d’un morceau de papier déchiré avec au recto imprimé Loterie Nationale 1/10 Gueules Cassées et au verso écrit 11A 12A au crayon à papier, sans doute par rapport à des tirages à réaliser d’après cette pellicule. C’est également la première du lot à ne pas avoir été de la Kodak Panatomic, mais de la Agfa Isopan F, produit entre ~ 1937 et les années 60, initialement pour les appareils Leica, Rolleikin, Pekky et Retina.


D’après le bout de bâtiment, le photographe est de retour devant la piscine municipale Alfred Nakache à Toulouse (j’en parle déjà ici). Et le lanceur de poids est présent sur les deux pellicules précédentes.


(Source : culturecommunication.gouv.fr )


Photo de la grotte de la piscine, qui se situe sous les cascades. Elle est en pouzzolane (roche volcanique) du Vésuve (ou d’Agde, tout le monde n’est pas d’accord), classée aux monuments historiques depuis 1993 et n’est plus ouverte au public.


(Source : La Dépêche )


Les maillots de bain pour enfants étaient très différents d’aujourd’hui. Si quelqu’un peut me dire comment s’appelle cette forme de maillot, ce serait super.

J’en profite d’ailleurs pour vous dire que les maillots de bain pour homme qui laissent le torse dénudé (appelé slip Tarzan – je vous préviens, ne tentez en aucun cas de taper cela dans Google Image) n’existent que depuis 1932. Auparavant, les hommes risquaient une amende à montrer leur torse.


Nous sommes à présent sur une plage. D’après l’aspect de la jetée que l’on voit sur quelques photos suivantes, je pense qu’il s’agit à nouveau de la plage de Port-la-Nouvelle dans l’Aude.


Des espadrilles à lacets !


Je n’avais pas idée que les femmes s’épilaient les sourcils dans les années 30-40 en France.


Pour finir ma petite histoire sur le maillot de bain, le deux pièces pour femme existe également depuis 1932. C’est le couturier français Jacques Heim qui avait lancé la création “Atome” cette année-là, avec un bas en forme de short taille haute, qui remplaçait le maillot-gaine en laine tricotée. Le bikini n’existe que depuis 1946, créé par Louis Réard, ingénieur automobile français.

Si vous avez d’autres informations sur ces photos à propos d’éléments que je n’aurai su analyser, que vous reconnaissez des lieux ou des personnes, n’hésitez pas à réagir dans les commentaires ! La suite dimanche prochain.

Projet Lost Films #07

J’ai trouvé au marché aux Puces 24 pellicules oubliées de la Seconde Guerre Mondiale. Heureusement, le nom du photographe était avec : Maurice Jourtau, un médecin à Toulouse. Il était aussi soldat durant la Seconde Guerre Mondiale, maquisard et a gagné une médaille militaire après la guerre.
J’ai scanné les pellicules et commencé le projet Lost Films.

Chaque dimanche, je posterai dans le blog les photos d’une pellicule. Les photographies ont été prises entre 1936 et 1945. Il y a beaucoup de photos de la guerre et des photos des vacances de Jourtau avant celle-ci.
Vous pouvez lire l’introduction du projet avec mes recherches ici.
Pellicule #01Pellicule #02Pellicule #03Pellicule #04Pellicule #05

Pellicule #06

Pellicule : Kodak Panatomic 135mm
Tube : sans étiquette
Inscription : Vac 37

Ce film, apparemment avec des photos de vacances de l’été (?) 1937, est en assez mauvais état.


Le bateau porte l’immatriculation 724 P. Aujourd’hui, les numéros d’immatriculation de bateaux de pêche et de plaisance en France sont précédés de deux lettres, correspondant au port d’attache du bateau, ce qui est pratique pour déterminer une provenance, mais là, je ne peux rien en dire. Peut-être que P est l’ancien code pour Port-Vendre (aujourd’hui PV).


On retrouve la jetée et l’ancienne version du phare de Port-la-Nouvelle.


On retrouve également l’homme qui tenait la coupe sur la première photo de la pellicule précédente.


On retrouve la même caravane, la même plage de Port-la-Nouvelle et les mêmes visages qu’en 1936, sur les négatifs de vacances.


On voit en arrière-plan la vigie des pilotes de Port-la-Nouvelle.


J’imagine que les traces bleues sont des résidus de produits chimiques du développement (?).


Barque, saut en hauteur … à l’époque, les occupations sur les plages étaient apparemment différentes d’aujourd’hui, où l’on privilégie beach volley ou raquettes.


Cette photo de clôture est juste parfaite.

Si vous avez d’autres informations sur ces photos à propos d’éléments que je n’aurai su analyser, que vous reconnaissez des lieux ou des personnes, n’hésitez pas à réagir dans les commentaires ! La suite dimanche prochain.
J’en profite également pour remercier Charlotte, qui a écrit un article sur ce projet, pour un de ses cours.

Projet Lost Films #06

J’ai trouvé au marché aux Puces 24 pellicules oubliées de la Seconde Guerre Mondiale. Heureusement, le nom du photographe était avec : Maurice Jourtau, un médecin à Toulouse. Il était aussi soldat durant la Seconde Guerre Mondiale, maquisard et a gagné une médaille militaire après la guerre.
J’ai scanné les pellicules et commencé le projet Lost Films.

Chaque dimanche, je posterai dans le blog les photos d’une pellicule. Les photographies ont été prises entre 1936 et 1945. Il y a beaucoup de photos de la guerre et des photos des vacances de Jourtau avant celle-ci.
Vous pouvez lire l’introduction du projet avec mes recherches ici.
Pellicule #01Pellicule #02Pellicule #03Pellicule #04

Pellicule #05

Pellicule : Kodak Panatomic 135mm
Tube : sans étiquette
Inscription : Jack 37

Je me demande toujours à quoi faire référence Jack, mais les photos datent en tout cas de 1937.


Une coupe sportive ? L’homme qui la tient apparait régulièrement sur les pellicules suivantes.


Ce stade devrait être assez facilement identifiable avec cette architecture bien particulière, mais encore une fois, je sèche.


Le pied que l’on voit à droite fait probablement parti d’un pont imposant, hors ou en bordure de ville. En restant dans l’idée que ces photos ont été prises dans la même région (tous les lieux identifiés avant la guerre sont en Midi-Pyrénées ou Languedoc-Roussillon), j’ai regardé les ponts de ces régions, et cela ressemble fortement au Pont-Canal d’Agen, qui traverse la Garonne et sous lequel l’on fait du canoë.


J’adore ce portrait (et sa tenue).


Le pont du second plan semble être le Pont Neuf de Toulouse, qui enjambe la Garonne.


(Source : wikipedia)


On voit nettement la place d’immatriculation “788? BT2” sur la voiture. D’après les sites http://plaque.free.fr/ & http://immat1928.free.fr/, sur les plaques il y avait deux lettres pour un département entre 1928 et 1950. Entre ces dates, BT correspondait à l’Aude (sans grande surprise) et la plaque a été enregistrée entre janvier et juin 1937. Si la pellicule est bien de 1937, cette photo a donc été prise durant le second semestre.
En haut on voit une publicité “Mobiloil”, marque américaine de carburant de la Socony-Vacuum Co.


Vue de la chapelle Saint Joseph La Grave à l’hôpital Saint Joseph La Grave à Toulouse. La photo a été prise du pont suspendu Saint-Pierre qui franchissait la Garonne et reliait la place Saint-Pierre à l’hôpital. Il a été partiellement reconstruit plusieurs fois après des crus, puis démoli en 1987 et remplacé par un nouvel édifice.


La même vue, actuellement où le pont suspendu n’existe plus. (Source : wikipedia)


Carte postale ancienne avec le pont suspendu. (Source : japy-collection.fr)


Infirmière à l’hôpital.

Si vous avez d’autres informations sur ces photos à propos d’éléments que je n’aurai su analyser, que vous reconnaissez des lieux ou des personnes, n’hésitez pas à réagir dans les commentaires ! La suite dimanche prochain.