
En août j’ai fait mon premier mariage en tant que photographe, pour celui de Alexcetera et Quentin. C’est un peu stressant de prendre les rênes d’un projet aussi gros et important, de s’organiser pour cela sans l’avoir jamais fait auparavant, et en plus, de tout faire en argentique. Alexcetera aime autant ce medium que moi (qu’elle pratique très bien) et elle souhaitait que toutes les photos aient son grain particulier, et juste ce qu’il faut de surprises. Nous nous sommes mise d’accord sur le matériel : un Canon AE-1 Program, des films Lomography 100
, Lomography 400
et Alterlogue Nebula35. J’avais de mon côté apporté un Lomo LC-A+
muni d’une Fuji C100 périmée pour un projet un peu particulier, histoire de leur faire une surprise. Je vais vous parler ici du déroulement de cette expérience et de mes impressions.
J’ai pris des photos durant la préparation de la mariée le matin :


J’ai fait la rencontre des trop trop cool twittos Cazmime et Aimilie :


Après avoir causé une heure de retard dans le déroulement de la cérémonie (la honte de ma vie, pas merci le GPS), j’ai fait des photos du mariage civil. J’ai eu de la chance que la salle soit bien éclairée, sinon ça aurait été catastrophique :


J’ai fait quelques portraits après la cérémonie :


Ensuite viens ma partie préférée, et la seule partie du mariage que je devais initialement immortalisée, le shooting des mariés dans les calanques. Je crois que c’est la séance photo que j’ai préférée faire de toutes mes expériences, c’était juste incroyable de photographier un si beau couple dans un endroit aussi magnifique, qui était juste euphorique de cette journée :




On a refait quelques photos de couple devant une petite église :


Durant la soirée et le (très très) bon buffet végétarien, j’ai fait des photos de tous les invités (et un peu du buffet) :


La nuit j’ai sorti le Lomo LC-A+
avec un flash :


Et un petit extrait de la pellicule surprise :

Au niveau photographique, cela a été la journée la plus stressante de ma vie, 200 personnes attendaient ces photos du mariage, et le moindre problème avec mon boitier ou au développement aurait été catastrophique. Je n’avais également aucun recul pour savoir si les clichés que je prenais étaient bien, en nombre suffisant, etc. Je n’avais pas droit à l’erreur.
En plus ce jour là j’étais fatiguée : j’ai fait quatre heures de route dans la journée et j’avais une bronchite. Si c’était à refaire, j’éviterai franchement de le faire avec ce genre de conditions, car très clairement, à la fin de la journée, j’étais un légume. En tout j’ai utilisé neuf rouleaux de 36 poses, cela fait énormément de photos et c’est épuisant en une journée d’avoir un tel rythme d’images à prendre (tout en essayer d’engouffrer le maximum de nourriture au buffet).
La décision de ne prendre qu’un seul boitier de reflex argentique, avec une optique et des émulsions que je connais très bien, a été décisive je pense. J’avais d’autres boitiers sur moi au cas où, mais avoir ce Canon, que je connais parfaitement, avec une cellule qui fonctionne bien (et des piles de rechange) a beaucoup aidé. Par exemple, dans la mairie, la lumière était très changeante d’un coin à un autre de la salle, et tout allait tellement vite, que j’aurais été incapable de prendre un nombre suffisant de photos avec un boitier sans cellule, ou si j’avais voulu faire des photos avec différents appareils. Même avec seulement le Canon, j’ai loupé quelques moments, et il a fallut changer de pellicule au milieu de la cérémonie, ce qui a été un moment assez critique. Avoir deux boitiers identiques chargés d’avance serait une bonne chose à mettre en place pour ce genre de moments délicats.

Prendre des photos de chaque invité n’a pas non plus été chose évidente, c’est toujours délicat de demander à des gens que je ne connais pas, et même dans le cadre d’un mariage, j’ai mis du temps à convaincre certaines personnes de se laisser prendre en photo.
Faire des photos de nuit avec un appareil que je connais peu, le Lomo LC-A+
et avec un flash, alors que je n’en utilise jamais, a été une vraie galère. Bien connaitre son matériel pour une journée comme ça, c’est vraiment primordial.
Enfin, le meilleur moment et celui le plus facile également a été la session photo dans les calanques, car c’est ce que j’ai l’habitude de faire. Alex et Quentin étaient tellement heureux de s’être mariés, c’était un régal de pouvoir photographier des personnes dans cet état d’esprit. Et puis c’est très agréable d’être dans un mariage avec une ambiance et des gens qui vous ressemblent.
Le numérique aurait été certes plus sécurisant et plus pratique (notamment dans la mairie, où il aurait été facile de shooter en rafale), mais ce n’est pas un projet que j’aurai accepté avec ce medium. Je prends beaucoup plus de plaisir à la prise de vue et dans le traitement des images (scan, tri, etc) en argentique, et je pense qu’en numérique je me serais retrouvée avec 2000 images que j’aurai détesté trier et retoucher. L’argentique est un pari risqué, mais la douceur du rendu vaut tellement le coup je trouve.

Je posterai d’autres photos de l’évènement les prochaines semaines. Merci encore à vous, Alex et Quentin, pour votre confiance.