Projet Lost Films #06

J’ai trouvé au marché aux Puces 24 pellicules oubliées de la Seconde Guerre Mondiale. Heureusement, le nom du photographe était avec : Maurice Jourtau, un médecin à Toulouse. Il était aussi soldat durant la Seconde Guerre Mondiale, maquisard et a gagné une médaille militaire après la guerre.
J’ai scanné les pellicules et commencé le projet Lost Films.

Chaque dimanche, je posterai dans le blog les photos d’une pellicule. Les photographies ont été prises entre 1936 et 1945. Il y a beaucoup de photos de la guerre et des photos des vacances de Jourtau avant celle-ci.
Vous pouvez lire l’introduction du projet avec mes recherches ici.
Pellicule #01Pellicule #02Pellicule #03Pellicule #04

Pellicule #05

Pellicule : Kodak Panatomic 135mm
Tube : sans étiquette
Inscription : Jack 37

Je me demande toujours à quoi faire référence Jack, mais les photos datent en tout cas de 1937.


Une coupe sportive ? L’homme qui la tient apparait régulièrement sur les pellicules suivantes.


Ce stade devrait être assez facilement identifiable avec cette architecture bien particulière, mais encore une fois, je sèche.


Le pied que l’on voit à droite fait probablement parti d’un pont imposant, hors ou en bordure de ville. En restant dans l’idée que ces photos ont été prises dans la même région (tous les lieux identifiés avant la guerre sont en Midi-Pyrénées ou Languedoc-Roussillon), j’ai regardé les ponts de ces régions, et cela ressemble fortement au Pont-Canal d’Agen, qui traverse la Garonne et sous lequel l’on fait du canoë.


J’adore ce portrait (et sa tenue).


Le pont du second plan semble être le Pont Neuf de Toulouse, qui enjambe la Garonne.


(Source : wikipedia)


On voit nettement la place d’immatriculation “788? BT2” sur la voiture. D’après les sites http://plaque.free.fr/ & http://immat1928.free.fr/, sur les plaques il y avait deux lettres pour un département entre 1928 et 1950. Entre ces dates, BT correspondait à l’Aude (sans grande surprise) et la plaque a été enregistrée entre janvier et juin 1937. Si la pellicule est bien de 1937, cette photo a donc été prise durant le second semestre.
En haut on voit une publicité “Mobiloil”, marque américaine de carburant de la Socony-Vacuum Co.


Vue de la chapelle Saint Joseph La Grave à l’hôpital Saint Joseph La Grave à Toulouse. La photo a été prise du pont suspendu Saint-Pierre qui franchissait la Garonne et reliait la place Saint-Pierre à l’hôpital. Il a été partiellement reconstruit plusieurs fois après des crus, puis démoli en 1987 et remplacé par un nouvel édifice.


La même vue, actuellement où le pont suspendu n’existe plus. (Source : wikipedia)


Carte postale ancienne avec le pont suspendu. (Source : japy-collection.fr)


Infirmière à l’hôpital.

Si vous avez d’autres informations sur ces photos à propos d’éléments que je n’aurai su analyser, que vous reconnaissez des lieux ou des personnes, n’hésitez pas à réagir dans les commentaires ! La suite dimanche prochain.

Plus one

Canon AE-1 Program + film Revolog Kolor

Premier test avec la pellicule Revolog Kolor, Kodak Gold 200 transformée par la marque Revolog pour lui donner des effets de couleurs imprévisibles. Pour le côté imprévisible, on est servi : les résultats sont différents d’une photo à l’autre, d’une pellicule à l’autre, d’un photographe à l’autre (des exemples chez Hello I’m Wild ou Thomas App). Je pense que Revolog les passe dans une soupe dont ils ont le secret, et cela impacte la pellicule de façon inégale. Sur celle-ci on alterne les patchs rouges avec des vagues turquoises. Bien souvent on ne retrouve pas sur les sujets des couleurs naturelles mais des couleurs assez pastelles et je trouve qu’il y a pas mal de grain. J’avais lu différentes reviews disant que l’effet de couleurs aléatoires était renforcé plutôt en sous-exposant le film, mais ce n’est pas ce que j’observe ici. C’est juste … aléatoire. En tout cas j’ai hâte de vous montrer le reste du rouleau, et surtout d’en utiliser d’autres :).

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Intimity / Proximity #03

Ce projet photographique joue sur plusieurs variations de l’intimité et de la proximité. L’intimité d’une personne, celle de cette personne avec une autre, leur proximité. Proximité de ces deux individus ensemble ou individuellement, puis avec le photographe, ce qui peut s’apparenter à une intrusion. Bien-sûr, l’intimité est en partie truquée de par la présence du photographe, mais c’est le jeu.
Je fais appel à des duos – “duo” plutôt que “couple” car chacun vit sa relation différemment – et je suis le même protocole photographique sur chacun d’entre eux.
Je commence par réaliser cinq doubles expositions en moyen format avec des poses bien précises, dont le résultat est aussi perturbant que peut l’être l’intrusion dans l’intimité d’une personne. Les individus, tour à tour nus puis habillés, sont représentés dans leur intimité individuellement puis à deux.
D’autres photos, dans un format différent, sont ensuite réalisées en laissant les duos s’exprimer librement dans l’espace, en essayant d’occulter au maximum la présence du photographe, pour un résultat plus doux. L’objectif est de capter l’intimité, l’amour, la proximité, les regards, les mouvements de relation entre un duo, dans un cadre personnel mais aussi dirigé.

Voici le troisième duo, et j’en cherche de nouveaux. Si jamais faire partie de ce projet peut vous intéresser, n’hésitez pas à me contacter.

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Lised d’eau douce & Svet
Février 2015
Musique : Cocorosie – Good Friday

Matériel : Semflex Standard 4.5 + film Lomography 800
/ Canon AE-1 Program + film Agfa XRG 200 périmé

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