Voici une sérotine commune (Eptesicus serotinus) qu’on m’a passée plus ou moins momifiée et à moitié mangée. Je l’ai donné aux dermestes pour un nettoyage complet, mais elle a entre temps pris l’eau, et je n’ai pas pu retrouver les petits os. Il s’agit d’un adulte.
La sérotine commune fait partie de l’ordre des Chiroptera, constitué des seuls mammifères ayant pu s’adapter au vol grâce à leurs très grandes phalanges reliées entre elles et entre le reste du corps, par une fine membrane, qu’on appelle le patagium. Avec celui des Rodontia, c’est aussi l’ordre de mammifère ayant le plus grand nombre d’espèces. Ce sont aussi les seuls, avec certains mammifères marins à être capables d’écholocation : ils envoient des ultrasons puis captent leur réflexion pour localiser les éléments environnants. Avec 24 autres espèces, elle fait partie du genre Eptesicus, dont les espèces sont appelées house bats par les anglophones, puisqu’elles aiment nicher entre-autre dans les combles des maisons. Il s’agit d’une espèce totalement protégée en France, mais seulement pour les spécimens du territoire français. Celle-ci provient d’un autre pays de l’Union Européenne, où elle n’est pas protégée.
Cette espèce est insectivore, elle a donc des dents de type dilambodonte, petites et pointues. Elles donnent à son crâne un aspect très particulier, que j’aime beaucoup. Sa formule dentaire est 1-2/2-3 I 1/1 C 1-3/2-3 P 3/3 M. Sur ce spécimen, elle est : 2/3 I 1/1 C 1/1 P 3/3 M.
C’est un spécimen vraiment intéressant !