Diana original

L’an passé j’avais utilisé le Diana F+ de mon amie Anna et j’avais adoré son utilisation. J’ai trouvé le résultat super intéressant, d’autant plus qu’on avait un boitier méchamment non étanche, et une pellicule qui a été développée en traitement croisé. C’est fun, imprévisible et ça change des reflex. Pour voir ceux-ci :

A l’origine de cet appareil il y a le Diana (original), produits dans les années 60 et jusqu’au milieu des années 70 par la Great Wall Company à Hong-Kong. Appareil en plastique fonctionnant avec des films 120, que l’on peut ranger dans les catégories box camera et toy camera, il est caractérisé par son incroyable mauvaise qualité et son boitier noir et turquoise. Son optique est une simple lentille en plastique, qui offre beaucoup de vignetage, son boitier n’est pas forcément étanche, et les possibilités de réglages sont minces et parfois assez aléatoires.

Cet appareil était commercialisé à l’époque à bas prix et beaucoup étaient gratuits. En effet, le Diana original a eu beaucoup de clones, au look similaire mais avec des noms différents, et beaucoup ont été fabriqués pour des marques qui les offraient à leurs clients. Il y a également eu le modèle Diana F, qui, comme son nom l’indique, avait de quoi accueillir un flash. Les originaux sont estampillés NO. 151 sous le boitier.

La marque autrichienne Lomography a racheté les droits sur ce modèle chinois pour produire deux modèles améliorés, le Diana+ et le Diana F+ en 2007. Plus que des appareils photos, c’est tout un système que la marque produit, puisque les objectifs sont changeables et qu’il existe une multitude d’accessoires compatibles. La marque a également décliné cet appareil dans de nombreux designs différents.

Les variantes Diana Mini et Diana Multi-Pinhole Operator ont commencé a être produits en 2009. Le premier est un appareil half-frame pour pellicule 35mm (il prend 48 photos sur une pellicule de 24 poses) et le second est un pinhole, appareil sans optique. Et enfin, le Diana Baby, utilisant des cartouches 110, est sorti en 2012.

Je vous ai fait un tableau synthétique des caractéristiques de la plupart de ces appareils pour pouvoir rapidement les comparer.

L’appareil offrant le plus de possibilités est sans conteste le Diana F+, puisqu’il allie une bonne résolution d’image avec les pellicule 120, à un choix d’accessoires intéressant, et à plus de possibilités au niveau de l’ouverture.

Pourquoi avoir choisi un Diana original alors ? Et bien tout d’abord parce que je préférais avoir ce que je considère comme une petite pièce d’histoire pour la photographie, que je n’ai pas pour intention d’acheter plusieurs objectifs, et puis quitte à avoir du cheap, autant que ce soit ancien et pas cher. Quand certaines éditions du Diana F+ neufs et clones vintages peuvent monter à plus de 100€, j’ai dégoté le mien sur Ebay à 5€. Je ne voulais pas payer plus pour un appareil tout en plastique de cet âge. Pour 100€, autant acheter un bon appareil moyen format TLR d’occasion, en métal et avec une bonne optique.

Ses caractéristiques sont donc assez basiques avec un format de photos un peu inhabituel (4×4 au lieu de 6×6, ce qui permet de prendre 16 photos au lieu de 12 sur une pellicule 120). Les ouvertures et vitesses d’obturation variaient d’un modèle à l’autre sur les Diana originaux, donc je ne suis pas sure de ceux-ci. Les ouvertures sont représentées avec des logos sur l’appareil (soleil, soleil+nuage, nuage). Par contre, comme le boitier reste basiquement le même que le Diana F+ je pense que la plupart des accessoires, comme les dos et le splitzer, sont compatibles. Dans les deux cas il est également très facile de faire des expositions multiples : il suffit de prendre plusieurs photos sans faire avancer manuellement le film.

Je ne serais pas contre tester à nouveau des Diana F+, notamment avec l’objectif 75mm premium en verre (je ne m’attends pas à une optique de la qualité de Zeiss, mais je suis tout de même curieuse de voir ce que ça peut donner), et pourquoi pas un Diana Mini (bien que le Agat 18K que je me suis dégoté il y a peu, produise le même effet avec une meilleure optique et des caractéristiques plus intéressantes). Je ne suis en revanche pas pressée de tester le Diana Baby : certes l’idée d’avoir un appareil photo hyper portatif est intéressante, mais ça influe vraiment sur la qualité d’image. Une zone carrée de 13x13mm est exposée sur le film 110 avec cet appareil. Pour avoir une idée, sur un film 35mm on expose une zone de 24x36mm, et sur du film 120, de 52x52mm. Avec le Diana Baby on a donc de petites images qui perdent très vite en qualité lorsqu’on fait des tirages. Cela, ajouté à une mauvaise optique et à une seule ouverture, ne me convainc pas pour le moment. Comprenez moi bien, je ne dénigre pas Lomography, je suis très heureuse avec certains de leurs produits, mais d’autres me paraissent (en tout cas pour mes projets) totalement inutiles.

Le Diana que j’ai trouvé est en bon état cosmétique, il est fonctionne, il porte bien le NO. 151 et il a toujours son bouchon. Je pense que je vais y mettre un maximum de gaffer pour éviter les fuites de lumière, et commencer les tests avec une pellicule Lomography 100. J’ai hâte !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *