C. familiaris

Voici quelques photos d’un chouette squelette de chien trouvé par un ami. Les os étaient déjà secs et j’ai juste eu à nettoyer la terre qui les entourait. Il s’agissait probablement d’un petit chien, type chien de chasse, d’après sa taille et la forme de son crâne. Seule des os de la moitié avant de son corps ont été trouvés … le reste a peut-être été emporté par des renards. Un certain nombre d’os présentent des signes de vieillesse. Certains pourraient être signes d’une pathologie sur un individu plus jeune, mais leur mise en relation me fait vraiment penser à un chien âgé. Je vais passer en revue quelques détails intéressants à l’aide des photos suivantes.


Vue d’ensemble des restes trouvés.


Les dents sont relativement usées et l’os est poreux et irrégulier autour de l’orbite (perte de densité osseuse ?).


Je ne suis pas sure à 100% pour ce cas mais cette cavité autour de la racine dentaire ressemble beaucoup à un début d’abcès. On peut également voir une bonne couche de tartre sur l’émail de cette molaire.


D’après le développement des crêtes occipitale et sagittale je pense qu’il s’agissait d’un mâle.


Cette marque me laisse songeuse : défaut de naissance ou traumatisme ?


Sur les deux extrémités de son humérus gauche on peut voir, en bordure des surfaces articulaires, de petites croissances anormales de l’os. Il s’agit d’exostose, phénomène lié à la sénescence de l’os et qui correspond à une croissance anarchique de sa structure. Ces formations peuvent bloquer l’articulation et rendre les mouvements difficiles et douloureux. Elles peuvent être un symptôme d’arthrite.


Ici on peut voir un os du carpe totalement déformé sur sa partie distale. En comparaison, j’ai mis à droite le même os issu du carpe d’un vieux renard. On voit que l’exostose a totalement entourée la surface articulaire. Il est possible que ça ait rendu l’articulation du poignet assez ankylosée (malheureusement je n’ai pas les autres os du carpe pour pouvoir en dire plus là-dessus).


On peut observer ici sur l’extrémité d’une côte que le cartilage sternal (qui relie côte et sternum) s’est en partie ossifié et soudé à la côte. C’est relativement courant sur les vieux mammifères mais ce phénomène peut également être causé par certaines maladies entraînant une hyper calcification (donc pas forcément sur de vieux individus).

Voilà, encore un chouette spécimen sur lequel il y a plein de choses à dire, et que je n’ai pas fini d’observer avec attention !

Polaroid 330

Ces derniers mois, entre la transformation du Colorpack 88 et la trouvaille de l’Instax 200 en brocante, j’avais vraiment envie de pousser un peu plus dans la photo instantanée et plus particulièrement de tester les chouettes packfilms de Fujifilm avec de meilleurs appareils.
C’est justement avec plaisir que j’ai eu l’occasion de tester ce beau Polaroid à soufflet.

Il s’agit donc d’un Polaroid Automatic 330 Land Camera. Il a été produit de 1969 à 1971 aux USA par Polaroid pour accueillir des Filmpacks de type 100. L’objectif est un 114mm avec trois lentilles en verre pour une ouverture de f/8.8 à f/42. La vitesse d’obturation va de 1/200s à 10s et la sensibilité est de 75 ISO (films couleur) ou 3000 ISO (films noir et blanc). Il est lourd (plus d’un kilogramme) et est doté d’un minuteur mécanique à l’arrière du boîtier pour le développement du film, et le soufflet semble être en cuir. Il possède un boîtier en plastique et un strap en nylon, qui était encore attaché par une bague métallique avec l’ancien logo de la marque (les deux cercles concentriques). Il est en parfait état, aussi bien cosmétique que mécanique et parait même ne jamais avoir été utilisé.

Pour le rendre fonctionnel il a fallu apporter quelques modifications au niveau de la batterie, qui permet d’alimenter l’œil électrique (il mesure l’exposition et règle la fermeture de l’obturateur). Il faut une batterie 532 de 3V, qui n’est plus commercialisée en France. J’ai donc acheté un coupleur de piles AA
et j’ai modifié les pressions pour qu’elles s’emboîtent parfaitement. J’y ai placé deux piles AA (1,5 V), qui, mises en circuit, correspondent à une pile de 3V.

J’ai ensuite enlevé un maximum de plastique pour pouvoir faire rentrer mon coupleur
dans le boîtier. Au final il est un peu trop grand, donc il faudrait que j’en trouve un pour piles AAA qui sont plus petites mais avec le même voltage. En attendant, pour maintenir la trappe fermée, je l’ai recouverte de scotch d’électricien. J’ai trouvé les idées pour faire ces modifications, sur un topic du forum Polaroid Passion.

Après ça, l’appareil était prêt à être utilisé. J’ai donc profité de ballades et d’avoir un de mes cobayes habituels sous la main pour le tester, avec du film FP-100C Silk
, de chez Fujifilm. Et voici le résultat :

La première chose que j’ai remarquée, est que, étant en partie automatique, ce n’est pas évident d’utiliser correctement cet appareil. Je trouve que c’est particulièrement difficile lorsqu’on veut prendre en photo un sujet moitié dans la lumière et moitié dans l’ombre. L’œil électrique a tendance à mesurer l’exposition dans la zone lumineuse, ce qui rendra celle dans l’ombre très très sombre, voire totalement noire.

Mis à part cela, j’adore cet appareil. C’est le meilleur appareil instantané que j’ai pu tester (les autres deviennent bien fades en comparaison), il a une bonne optique en verre et tout le système fonctionne encore très bien pour un appareil du début des années 70. Le rendu est fin, avec un niveau de détail parfait et les couleurs sont fidèles. Je suis toujours aussi fan du système de film (on doit séparer le positif du négatif après avoir attendu quelques minutes), que je préfère au système intégral (où le positif sort et peut se révéler à la lumière). J’aime aussi ce format rectangulaire, et le rendu des films silk est très beau avec sa surface granuleuse. Je les préfère d’ailleurs aux FP-100C
dont la finition est glossy et donne un côté un peu moins professionnel aux clichés.

En tout cas j’espère que ces premiers essais vous plairont autant qu’à moi. Et pour finir je voulais vous montrer un Polaroid Automatic 350 Land Camera, que j’ai récupéré en même temps et dont je vous parlerai prochainement :).