Then I’ll raise you like a phoenix, part 3

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Then I’ll raise you like a phoenix
Fanny
Décembre 2014

S’il y a un début, il y aura une fin. Et s’il y a une fin, il y aura de nouveau un début.

Inévitablement. Tout tourne et se bouscule. Nous bouscule et nous fait chavirer.

Tout ce qui naît meurt. Et tout ce qui meurt renaît.

Et si on doit faire mourir chaque personne que l’on a été. Si on doit tuer chaque enveloppe qui nous a contenue, parce qu’elle s’est tellement chargée qu’elle n’avance plus. Qu’elle nous fait glisser et trébucher. Parce que le passé nous enveloppe, nous enserre et nous fait crever.

Assassinons nous gaiement.

Faisons un immense feu, et laissons tout brûler. Toutes nos erreurs, toutes nos fautes inavouées. Tout ce qui nous ronge et menace de déborder. De nous déborder. Nos actes réussis et ceux manqués. Ceux qui font baisser les yeux devant la glace, ceux qui font soupirer. Tout ce qui fait qu’on n’arrive pas à se pardonner.

Au bûcher.

Les promesses non tenues, l’amour mort et enterré, les querelles à en pleurer. Les petites victoires et les grandes défaites. Les stratégies pour survivre, les petits masques de requins qu’on a porté. Les cicatrices qu’on a accumulé. Qu’on a chéri, qu’on a pansé, qu’on a fait doucement cicatrisé.

Cette personne là, qui pleurait et qui a trébuché. Celle qui suppliait.

C’est celle là qui a été brûlé.

Sans remords et sans regrets.

Au bucher.

Et qui a de nouveau ressuscitée.

Dans la mer glaciale de décembre. Dans la tempête, au milieu du vent qui grondait. On renait toujours de nos grandes blessures, on ne meurt jamais trop longtemps à cause de ce qu’on endure.

Et si on doit renaître nue et apeurée. Avec ces multitudes de chemins qu’on a de nouveau le droit d’emprunter. Si on crève de peur à cause de toutes ces possibilités, ces “peut-être” et surtout ces “jamais”.

Le bûcher est en cendres, et on s’est relevé.

Encore une fois.

On brûle totalement. Nos fondations et nos armatures, nos racines et nos projets.

Et puis, au milieu des cendres et du foyer.

Un jour, on renaît.

Sans plus avoir besoin d’armure pour nous protéger. La peau nue caressée par le vent d’hiver. Les pieds dans les vagues, le corps entier au milieu des courants qui tourbillonnaient et ne trouvaient pourtant plus aucunes prises. Plus aucun endroit où nous enchaîner. Les lèvres bleutées et la peau hérissée. Les ongles rouges en mémoires du sang versé, le sacrifice de soi à soi.

En rémission de tous nos péchés. Ceux d’avant, et ceux qu’on devine à l’horizon, comme des secrets acidulés.

Ceux qui viendront avec la nouvelle personne qu’on est devenue. Celle qui avance en regardant droit devant, et qui rit de l’océan dans ses jambes, et de ses pieds nus. Celle qui n’en a plus rien à foutre de trébucher, parce qu’elle a une nouvelle peau toute neuve à tester.
Celle qui a finalement le putain de monde à nos pieds.

– Fanny

Semflex Standard & film Lomography 400

Canon AE-1 Program & film Lomography 400 + Lomography 800

Topcon RM300 & film Agfa CT Precisa 100
(développé en traitement croisé, d’où ces verts/jaunes de folie)

Kodak Brownie & landscapes

J’ai profité d’une randonnée au Pic Saint-Loup (Hérault), pour tester le Kodak Brownie 2A. Il s’agit du modèle C, produit entre 1924 et 1933. C’est un appareil de type box, en aluminium et recouvert de moleskine, avec un simple ménisque en verre. J’ai déjà évoqué ses caractéristiques dans ce post. Cet appareil est fait pour être alimenté en pellicule de format 116 (de qui donne des négatifs de 11×6.5cm, par rapport à du 135mm qui donne des images de 3.6×2.4cm, vous imaginez la qualité incroyable que cela peut donner), mais je l’ai utilisé avec une bobine de 120 modifiée (j’explique également cela dans le post précédant).

Pour calculer l’avancement de la pellicule, j’ai essayé de faire ça comme du 9x6cm, mais comme les images font 11cm de long, il y a de légères superpositions. J’ai pu prendre huit photos, mais j’essaierai de me limiter à 6 ou 7 la prochaine fois pour ne pas faire de superpositions. L’autre problème majeur concerne l’étanchéité du boitier, il va vraiment falloir que j’optimise cela pour supprimer toutes les fuites de lumière. Je n’ai pas pu utiliser mon trépied à cause de l’état du terrain, mais j’aurai définitivement du le faire.

En tout cas je dois dire que sa lentille (qui ne permet pas de faire de photos à moins de 2/3 mètres du sujet), associée à ce format de pellicule, est parfait pour le paysage. En parlant de pellicule, il s’agit d’une Lomography 100
périmée (merci Poulette Magique).

Kodak Brownie 2A + film Lomography 100
périmé