Polaroid Spectra

Il y a quelques temps Poulette Magique et Hello I’m Wild m’ont prêté chacune un appareil photo instantané de la gamme Spectra, pour pouvoir découvrir ce format (moi qui pensait tester deux appareils, c’était deux fois le même modèle en fait :/).

C’est un Polaroid Image 2, produit en 1996 aux Royaume-Uni, qui fonctionne donc avec des films instantanés Image/Spectra. Cela faisait longtemps que je voulais tester ce format, légèrement plus grand que les 600 ou SX-70, qui me semblait être un intermédiaire entre les 600 en plastique bas de gamme, et les 600 et SX-70 à soufflet qui font très professionnels. Au niveau des films, la seule différence avec le 600 est le format (la sensibilité est toujours 640 ISO). Pour les appareils, l’optique est meilleure. Ici l’objectif est un 125mm f/10 constitué de trois lentilles Quintic. La vitesse d’obturation varie entre 1/200s et 2,8s, la mise au point se fait de façon automatique grâce à un sonar (élément indispensable sur un appareil Polaroid pour moi), entre 60cm et l’infini. Il y a également un flash intégré, un bouton “image plus foncée ou plus claire” et un orifice pour trépied. Le seul moins par rapport à mon Polaroid Impulse AF (format 600 donc), c’est l’absence de retardateur.

Je le trouve plus facilement transportable qu’un 600 de base, comme il se replie, et très agréable à utiliser. J’ai utilisé un film Impossible Spectra Color : j’aime le rendu des images et les couleurs sont plus intéressantes que celles que j’obtiens avec les films Impossible 600 Color. J’ai pu testé avec la lentille close-up pour Spectra Polaroid F112, qui permet de se mettre à 25 cm des sujets et c’est vraiment agréable de pouvoir totalement changer de perspective pour les portraits. J’ai également trouvé une astuce sur le net qui permet de prendre des doubles expositions (par contre, cela surexpose assez vite les clichés).

Un exemple de deux photos (Spectra à gauche et 600 à droite) prises à quelques secondes d’intervalle, sans changement de conditions lumineuses. Outre le format, les couleurs sont également assez différentes, plus douces et plus jolie à gauche (pour ma part). Celle de gauche a été prise avec un Polaroid Image System E, celle de droite avec un Polaroid Impulse AF et les suivantes avec un Polaroid Image 2. Merci à Poulette Magique, Lised d’eau douce et Panda pour les tests.

Alterlogue Venusian Sensations

Lised d’eau douce / Psylvia / Ponyo / Sarah / Svet / Panda / Woden

Topcon RM300 + film Alterlogue Venusian Sensations

Cette pellicule est produite par Alterlogue en Italie. Ce film monochrome donne en principe des photos couleur cerise et fuchsia. Sur la pellicule que j’ai testée, les couleurs oscillent entre le rose et le orange, j’ai l’impression que c’est assez aléatoire. J’aime beaucoup le rendu et le grain est très fin, c’est une chouette pellicule pseudo-monochrome.

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Projet Lost Films #20

J’ai trouvé au marché aux Puces 24 pellicules oubliées de la Seconde Guerre Mondiale. Heureusement, le nom du photographe était avec : Maurice Jourtau, un médecin à Toulouse. Il était aussi soldat durant la Seconde Guerre Mondiale, maquisard et a gagné une médaille militaire après la guerre.
J’ai scanné les pellicules et commencé le projet Lost Films.

Chaque dimanche, je posterai dans le blog les photos d’une pellicule. Les photographies ont été prises entre 1936 et 1945. Il y a beaucoup de photos de la guerre et des photos des vacances de Jourtau avant celle-ci.
Vous pouvez lire l’introduction du projet avec mes recherches ici.
Pellicule #01Pellicule #02Pellicule #03Pellicule #04Pellicule #05Pellicule #06Pellicule #07Pellicule #08Pellicule #09Pellicule #10Pellicule #11Pellicule #12Pellicule #13Pellicule #14Pellicule #15Pellicule #16Pellicule #17Pellicule #18

Pellicule #19

Pellicule : Agfa Isopan F 135mm
Tube : aucun
Inscription : pas d’inscription

Je pense que ces photos ont été prises après la Seconde Guerre Mondiale, notamment par rapport au blockhaus allemand détruit aux alentours de Marseille que l’on voit sur certaines photographies. Marseille a été libérée des allemands en août 1944 certes (donc avant la fin de la guerre), mais à cette époque Maurice Jourtau était dans le maquis de Citou, après avoir échappé à la Milice. C’est la dernière pellicule qui arrive dans un ordre chronologique à peu près cohérent. Les suivantes n’ont pas d’indications chronologiques et je ne sais comment les situer par rapport aux autres, c’est pourquoi j’ai décidé de les publier à la fin.


Les végétations sont tellement blanches sur ces premières photos, ça me fait penser aux films noir et blanc infra-rouges.


Un planeur !


Un planeur avec le numéro “N°182” sur l’aile, je trouve qu’il ressemble aux modèles Castel.


Planeur Caudron C800, dit “épervier”, avec la cocarde tricolore. C’est un biplace français designé par Raymond Jarlaud dont deux exemplaires ont été produits en 1942, puis environ 300 à partir de 1945. Je pense qu’il s’agit d’un parachute sur l’aile gauche. La cocarde tricolore était utilisée pour les aéronefs militaires français.
Histoire plus complète du C800 ici.


Numéro “785”.


J’ai l’impression que le style vestimentaire de cette femme fait plus récent que sur les autres pellicules.


Notre présumé Jourtau à l’arrière.


Un blockhaus allemand en partie détruit. Il se trouvait aux Goudes, au Cap Croisette à Marseille.


A la chasse, avec une oie (?) dans la main gauche et du lièvre/lapin dans la droite.


Bâtiment “Casino.”


On peut voir un fusil à gauche, posé là, l’air de rien.


Une double exposition !

Si vous avez d’autres informations sur ces photos à propos d’éléments que je n’aurai su analyser, que vous reconnaissez des lieux ou des personnes, n’hésitez pas à réagir dans les commentaires !
Et vous pouvez toujours retrouver le Tumblr du projet ici et vous abonner pour suivre les mises à jours hebdomadaires.
La suite dimanche prochain !