600 magenta

Ces dernières semaines, en photographie instantanée j’ai testé un nouvel appareil, le Polaroid Impulse AF (enfin nouveau … j’ai juste mis dix ans à le tester – et je vous ai fait une review ici), et un nouveau film, le Impossible 600 Magenta Monochrome.

Pour commencer, j’adore utiliser cet appareil. Ce n’est pas non plus un Polaroid SLR 680 mais il a quelques avantages et fonctionne très bien. Premièrement, la zone de mise au point minimale que j’ai eu l’habitude d’avoir sur mes autres Polaroid était à plus d’un mètre. Là on passe à 60 cm, ce qui permet de faire des portraits d’un tout petit peu plus prêt. Deuxièmement l’auto-focus change vraiment la vie, plus besoin de jongler entre la lentille portrait à 1m20 et la lentille 1m30-l’infini (qu’il y a sur le Polaroid P par exemple) et de se louper une fois sur quatre. Dernièrement, le retardateur de 12 secondes, couplé à l’orifice pour monter l’appareil sur trépied est vraiment pratique (test sur la dernière photo, où j’ai du coup loupé mon cadrage). Bref, cet appareil tient bien ses promesses et les photos sont bien clean.

Concernant le film Impossible 600 Magenta Monochrome
, j’adore le rendu mais je ne le trouve pas facile à utiliser. Par exemple sur ces portraits, ça fonctionne très bien car je les ai fait au flash sur fond clair. Avec les yeux/cheveux/tatouages plus foncés que la peau, ça permet de donner du relief. Par contre sur les deux photos de randonnées, mon manteau et mes cheveux foncés sur la végétation foncée donnent des images beaucoup moins facilement lisibles. C’est un film monochrome, moins performant que des noir et blanc, et pour l’utiliser il faut vraiment faire attention aux couleurs et aux contrastes. Plus il y a de contraste sur le sujet et plus l’effet sera réussi.

En tout cas j’adhère totalement aux images totalement fuchsia, c’est très original et j’ai toujours été fan des films (instantanés ou non) monochromes. J’ai également un pack de Impossible 600 Cyan Monochrome
au frigo et j’ai vraiment hâte de tester ça !

Lazare #02 : l’Intime

Le second numéro du webzine Lazare est sorti hier.

Ma contribution pour ce numéro comprend la photo de couverture (avec la belle Sabrina Sako), un article sur le projet artistique Post Secret et un article photo sur un nouveau projet, Intimity / Proximity. Je vous laisse découvrir ce projet dans le webzine, mais les séries complètes qui ont été partiellement utilisées pour cet article seront publiées dans les prochains jours/semaines sur le blog.

Nous cherchons des participations pour le troisième numéro, sur le mythe (deadline pour le 5 avril, informations à retrouver sur le site).

J’en profite également pour faire le point sur les autres publications de mes photos durant ces dernières semaines :


Snap it See it : Feature Friday #72


Wire Mag : La Fille Renne, tu nueva fotografa favorita


Une petite mise en avant sur le Twitter de Polaroid Week, un projet que je soutiens depuis deux ans. Prochaine édition en avril !


Shooting Film : Cat and its film cameras


Shooting Film : Film is not Dead …

Projet Lost Films #02

J’ai trouvé au marché aux Puces 24 pellicules oubliées de la Seconde Guerre Mondiale. Heureusement, le nom du photographe était avec : Maurice Jourtau, un médecin à Toulouse. Il était aussi soldat durant la Seconde Guerre Mondiale, maquisard et a gagné une médaille militaire après la guerre.
J’ai scanné les pellicules et commencé le projet Lost Films.

Chaque dimanche, je posterai dans le blog les photos d’une pellicule. Les photographies ont été prises entre 1936 et 1945. Il y a beaucoup de photos de la guerre et des photos des vacances de Jourtau avant celle-ci.
Vous pouvez lire l’introduction du projet avec mes recherches ici.

Pellicule #01

Pellicule : Kodak Panatomic 135mm
Tube : Kodak Panatomic 135mm
Inscription : T 36 (Toulouse 1936)


On déchiffre Bijouterie Cinqualbre sur cette devanture. Je ne sais pas si ce sont réellement les rues de Toulouse et je n’ai pas trouvé d’information sur cette ancienne bijouterie.
Peut-être s’agit-il des manifestations pour les congés payés de 1936.


EDIT : Après discussion avec un ami toulousain (merci Étienne) il pourrait s’agir du Jardin des Plantes ?


En arrière-plan, on remarque la basilique Saint-Sernin de Toulouse, basilique romane du XIè siècle.
Sur le bar est écrit Bière Montplaisir ; il s’agit donc peut-être de la Brasserie Montplaisir (28 rue André Delieux ?), inaugurée en 1886, qui a pris ce nom en 1902 à Toulouse, dans le quartier du Busca Monplaisir et qui a cessé son activité en 1977. Entre les deux Bière Montplaisir, on peut voir deux ronds dans lesquels on devine le logo de la bière.

EDIT : La photo pourrait être prise de la rue Bayard (le 2?), donc rien à voir avec la rue André Delieux, et beaucoup plus prêt de la basilique, ce qui correspondrait mieux avec la vue. Si c’est le cas, la brasserie Montplaisir serait alors aujourd’hui le Glou Café, un bar à tapas.


La basilique aujourd’hui. (source : Toulouse Tourisme)


EDIT : Ce lieu pourrait être les allées François Verdier ? Le kiosque du Capitole ? Le boulevard de Strasbourg ?


On devine les mentions CAFES (..)., MAISON CARRIE TAILL(EUR), CARTES Les plus (…) Le Meille(…) , T.O.E.C. pour le Toulouse Olympique Employé Club, club omnisport qui existe depuis 1908, qui a donné son nom à un quartier de Toulouse. Puis DARR(…) SAINT-DIZ(…) avec un dessin de tir à l’arc ?
Encore des manifestations pour les congés payés ?

EDIT : Ou un concours de pêche ? Pour le lieu, il s’agit des arches des arcades de la place du Capitole.


Carte postale ancienne avec la Place du Capitole, et l’enseigne du Tailleur Carrié. (source : ActuaCity)


Première double exposition du lot ! Cette photo et les suivantes ont été prises à la piscine municipale d’hiver et d’été Alfred Nakache à Toulouse. Elle fait partie d’un parc municipal des sports, conçu par l’architecte Jean Montarial et l’ingénieur Charles Baruteaud. La piscine d’été a été inaugurée en 1931 et celle d’hiver en 1934.


Sculpture juste devant la piscine d’été, derrière le grand portique d’entrée. D’après ce que je vois sur Google Map, la sculpture y est toujours, mais la composition florale ne laisse plus voir le Parc des sports.


La piscine d’été et la bâtiment de celle d’hiver.


Pas de grands changements aujourd’hui. (Source : La Depeche)
Vous pouvez voir sur ce site des cartes postales de la piscine des années 30.


Très chouette ce portrait (mais je crois que j’aime tous ses portraits en gros plan).

C’est tout pour le premier rouleau. Si vous êtes toulousains ou d’autre part et que vous avez d’autres informations sur ces photos à propos d’éléments que je n’aurai su analyser, n’hésitez pas à réagir dans les commentaires !