Lac du Salagou on film

Aujourd’hui je voudrais vous faire découvrir un petit peu le Lac du Salagou, un lieu magnifique dans l’Hérault, dans lequel j’ai pu faire une journée de randonnée et prendre plein de photos.

Ces photos ont été prises avec un Zenit 11, une pellicule Fuji 100C périmée et une Rossmann 200 ; et un appareil Canon Prima Twin S avec une pellicule Lomography 400.

Le lac du Salagou est un lac artificiel mis en place par un barrage sur la rivière Salagou dans les années 60. Il atteint 40 m de profondeur et son sous-sol et les alentours sont constitués de ruffe, une roche rouge argileuse qui rend le sol imperméable. Cette roche est datée du Permien (-280 millions d’années). A certains endroits on peut aussi voir des cheminées et des coulées basaltiques, témoins d’intenses activités volcaniques durant les 2 derniers millions d’années.

La première étape a été la chapelle Notre-Dame-des-Clans. C’est un édifice religieux construit aux XIVè/XVè siècles (mais déjà mentionnée dans les textes au XIIè siècle) et dédié à la vierge Marie, qui surplombe les berges nord-est du lac. Juste devant se trouve la croix des Clans, bâtie en 1760. La chapelle n’ouvre que le 15 aout pour un pèlerinage.


Une double exposition accidentelle.


L’intérieur de la chapelle, prise au flash.


La vue depuis le rivage en-dessous de la chapelle.


La ruffe, sur le rivage, qui forme des bandes géométriques.

La seconde étape a été un arrêt à Celles. Les habitants de ce village ont été expropriés par le département dans les années 60 lors de la mise en eau du lac. Le niveau de l’eau devait initialement submerger le village, ce qui n’a au final jamais été fait. Il est aujourd’hui à quelques mètres du rivage et la plupart des maisons sont en ruines. En 1990 ces ruines ont été sécurisées, en partie bétonnées ou entourées de grillages. Actuellement la mairie et l’église sont ouvertes et le village compterait une vingtaine d’habitants.


La mairie, parfaitement rénovée.


Vue de l’intérieur d’une maison en ruines.


La cave de cette même maison.


Une molaire trouvée en surface sur la nouvelle place, à l’emplacement de l’ancien cimetière. Je me demande du coup ci le cimetière a réellement été déplacé ou non.


Un bâtiment agricole en ruines, à l’écart du village.


Le rivage au pied du village, avec quelques arbres immergés qui tiennent encore le coup. On distingue bien la terre rouge en face.

Troisième arrêt dans le village de Octon, pour visiter son cimetière. J’aime bien les petits cimetières de campagne, car les tombes sont souvent anciennes et très belles, sans grosse dalle de béton. On se rend aussi compte que pendant les deux derniers siècles, les gens de cette campagne se répartissaient basiquement dans trois grandes familles.

Nous sommes également allés voir le Neck de la Roque, une cheminée volcanique en face d’Octon, qui surplombe le lac, à 130 m d’altitude. Elle est surmontée d’une croix en métal.


En bas de la cheminée, on peut voir des fentes de dessiccation fossilisées dans la roche argileuse.


Le haut de la cheminée en basalte.


Vue d’en haut.


Les polaroids sont visibles dans ce post.

Et enfin le dernier arrêt a eu lieu en pleine campagne, pour visiter un petit édifice en ruines.


Comme la terre est rouge, on retrouve un peu partout dans les environs des dessins, cœurs ou mots formés avec des cailloux blancs, qui se démarquent bien. Lorsque la terre est très rouge et qu’il y a beaucoup de dessins qui se côtoient, l’effet est assez saisissant.

Cette escapade a également été l’occasion de terminer la pellicule test du Canon Prima Twin S (utilisé notamment pour les photos un peu plus panoramiques et le flash), qui m’a plutôt bluffé pour un petit compact ; et les pellicules Rossmann, qui m’ont été gentillement ramenées d’Allemagne par Maxime Gobet. Mais je vous reparlerai de tout ça dans de prochains posts.

Instant film

J’ai profité d’une longue ballade sur les rives du lac du Salagou pour continuer à tester les nouveaux films Impossible Project pour Polaroid de type 600. Ce qui frappe en premier lieu sont bien-sur les couleurs, puisque toutes les photos ont des couleurs très chaudes et la plupart sont totalement jaune/orange/rouge. Cela est dû à la chaleur, puisqu’il faisait environ 28/30°C à l’ombre. Dans la notice il est écrit que les films fonctionnent bien entre 13 et 28°C, mais je pense qu’au delà de 23/25°C, toutes les photos deviennent très oranges. C’est dommage parce que les couleurs des paysages étaient magnifiques, avec une eau du lac turquoise, de la végétation très vertes et une terre rouge argileuse (il va falloir attendre que je fasse développer mes pellicules 35mm pour voir ça). Il y a aussi une perte de contraste.

La quatrième photo a été prise dans la cave fraiche d’une maison abandonnée et la septième dans un cimetière de village qui était également assez protégé de la chaleur. On voit bien que ces deux là ont gardé un panel de couleurs plus étendu. C’est tout de même dommage que les chimies d’Impossible soient toujours aussi sensibles ou imprévisibles, là où Fujifilm s’en sort très très bien avec ses packs pour Polaroids type 100 (un exemple de polaroids Fuji pris en pleine chaleur).

Malgré cela les résultats sont quand même très intéressant, et cette sorte de redscale improvisée donne des impressions de paysage lunaire. Maintenant j’ai hâte d’utiliser ces films à l’automne et voir si j’arrive à obtenir des teintes plus froides, voire turquoises.

// Polaroid P + film Impossible 600 Color Gold Frame + film Impossible 600 Color