Projet Lost Films #19

J’ai trouvé au marché aux Puces 24 pellicules oubliées de la Seconde Guerre Mondiale. Heureusement, le nom du photographe était avec : Maurice Jourtau, un médecin à Toulouse. Il était aussi soldat durant la Seconde Guerre Mondiale, maquisard et a gagné une médaille militaire après la guerre.
J’ai scanné les pellicules et commencé le projet Lost Films.

Chaque dimanche, je posterai dans le blog les photos d’une pellicule. Les photographies ont été prises entre 1936 et 1945. Il y a beaucoup de photos de la guerre et des photos des vacances de Jourtau avant celle-ci.
Vous pouvez lire l’introduction du projet avec mes recherches ici.
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Pellicule #18

Pellicule : Agfa Isopan F 35mm
Tube : Agfa Isochrom F
Inscription : Toulouse 41 – Vichy

On passe donc du début de l’année 1940 à 1941 avec cette pellicule, dont les photos ont été prises à Toulouse, Agen et Vichy. On est toujours pendant la Seconde Guerre Mondiale, mais plus de soldats prêt de la frontière italienne, Maurice semble avoir repris sa vie quotidienne. Ce qui est logique, puisque la France signe l’armistice après la défaite de l’armée française en juin 1940, ce qui met fin à la Drôle de Guerre. Après cela, prêt des deux-tiers du territoire ont été occupé par la Wehrmacht.


Bâtiment “Buffet (?) du stade toulousain”. Le Stade Olympien et Veto-Sport Toulousain (ou Stade Toulousain) est né en 1907, dont le stade est celui des Ponts Jumeaux (remplacé par le stade Ernest-Wallon en 1980).


L’église Sainte-Foy à Agen (Lot-et-Garonne).


(Source : wikipedia.fr)


Publicité à gauche “En vente partout, sec Monbazillac”. Le Monbazillac est une AOC-AOP reconnue depuis 1936, de vin produit en Dordogne.


Une scène de chasse (avec des fusils à double canon).


Une fresque de salle de garde de carabin. Ces fresques à contenu généralement obscène sont une tradition dans les salles de garde des Internes en médecine.
Ici on peut voir des hommes portant chacun une pancarte : “Au Capitole, le célèbre ténor Basile de Coq” ; “Tho-Radia tue le cancer” ; “??? à Toulouse ça va Bardier – Drame” ; …
Je pense que le premier panneau fait référence au bacille de Koch (Mycobacterium tuberculosis), bactérie responsable de la tuberculose. La seconde à Tho-Radia, une crème pour le visage commercialisée dans les années 30, pleine de thorium et de radium !


On peut lire “Hôpital de Purpan, annexe urbaine”. L’hôpital de Purpan se trouve à Toulouse et a été inauguré le 17 mars 1940.


Un cours de médecine, probablement sur l’accouchement ou la gestation, avec une représentation des organes génitaux féminins au tableau, et un morceau de mannequin représentant la même partie du corps humain.


Une poupée de nouveau-né, pour aller avec le modèle de la photo précédente ?


Je suis persuadée qu’il s’agit de la gare de Vichy. Sacré manteau de fourrure à droite.


La gare de Vichy. (Source : Delcampe)


Je pense qu’il s’agit du stade vélodrome de Vichy, inauguré en 1932.


Le vélodrome de Vichy. (Source : Delcampe)


Scène d’hôpital.


Un des hommes vu sur les premières pellicules de 1936/1937.


Je pense que la photographie a été prise du haut de la chapelle de Saint-Joseph de la Grave à Toulouse.


Le pont suspendu Saint-Pierre à Toulouse qui n’existe plus et dont je parle déjà ici.


La chaussée du Bazacle, qui correspond au lieu où le courant de la Garonne ralenti dans Toulouse par son fond particulièrement haut, et utilisé anciennement comme lieu de traverse. Des moulins y ont été installés au Moyen-Âge, puis une usine hydroélectrique en 1888, dont EDF devint propriétaire en 1946. C’est justement cette centrale que l’on voit en face sur le fleuve. Aujourd’hui, une partie de cette centrale l’est toujours et une autre est ouverte au public. L’ensemble s’appelle le Bazacle.


Des infirmières.


Notre présumé Jourtau à gauche, qui porte maintenant une alliance.


Retour à la piscine municipale d’hiver et d’été Alfred Nakache à Toulouse dont je parle déjà ici. On voit le portique d’entrée en arrière plan.


Du lancer de poids !


La grotte et la cascade de la piscine d’été, avec un stand de glace de la “Maison Nicolas, pâtissier – glacier”, dont je n’ai trouvé trace dans le présent.

Si vous avez d’autres informations sur ces photos à propos d’éléments que je n’aurai su analyser, que vous reconnaissez des lieux ou des personnes, n’hésitez pas à réagir dans les commentaires !
Et vous pouvez toujours retrouver le Tumblr du projet ici et vous abonner pour suivre les mises à jours hebdomadaires.
La suite dimanche prochain !

2 réponses sur “Projet Lost Films #19”

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