Canon Prima Twin S

Le Canon Prima Twin S est un des descendants du Canon AF35M que j’avais. Produit quelques années plus tard, à partir de 1991, il reste dans la gamme des appareils compact autofocus, mais avec des caractéristiques plus intéressantes. Il est plus solide, plus petit (il est vraiment tout petit : 12.5 x 6.5 cm) et plus léger (on passe de 405g à 255g), et comporte deux focales : une 38mm f/3.5 et une 70mm f/6. La plage de sensibilités (25 à 3200 ISO) est beaucoup plus étendue. Enfin, comme son prédécesseur, il possède un retardateur et un orifice pour trépied.

Cet appareil fait partie de la gamme Sure Shot/Autoboy de Canon (le modèle est appelé Canon Sure Shot Tele Max aux USA, et Canon Autoboy Mini T au Japon) qui a été très populaire dans les années 80/90 auprès du grand public. La gamme a donc débuté avec le AF35M en 1979 (aussi appelé Sure Shot ou Autoboy) et s’est arrêtée en 2005.

J’ai trouvé cet appareil pour trois fois rien aux puces, d’aspect comme neuf, parfaitement fonctionnel. Étant fan de Canon, et toujours à la recherche du parfait compact à emmener partout, je me suis dit pourquoi pas. Je l’ai en plus eu avec la boîte d’origine, la pochette, la notice et la carte de garantie (appareil acheté neuf à Montpellier en 12 mai 1992). La seule chose qui me dérange est que j’aime beaucoup moins son look assez moderne, que celui du AF35M qui faisait très années 80. Je l’ai chargé, on verra donc dans quelques temps de quoi il est capable !

Smena 8M

En termes de matériel photo, il n’y a rien que j’aime plus que les Canon et le matériel russe. Ce Smena 8M est donc le cinquième appareil que j’acquière qui rentre dans la seconde catégorie (après le Agat 18K, le Zenit 11, le Zenit E et le Lomo LC-A que j’ai pu brièvement tester). Tout comme le Lomo LC-A, le Smena 8M est de la marque LOMO, à ne pas confondre avec BelOMO (dont est issu le Agat 18K) et Lomography (dont sont issus mes La Sardina et SuperSampler).

BelOMO correspond à la Belorussian Optical and Mechanical Association, qui a produit à Minsk en Biélorussie des optiques à partir de 1971 et des appareils photos qui étaient d’abord développés par GOMZ (Gosudarstvennyi Optiko-Mekhanicheskii Zavod).
GOMZ produisait des optiques depuis 1932 à St Petersburg, et a changé de nom en 1965 pour devenir LOMO (Optical-Mechanical Union).
Et pour finir Lomography (Lomography Society International) est une société autrichienne qui produit des appareils photos depuis 1992, et qui a débuté en reprenant des modèles de LOMO.

Apparemment Smena (Cmeha) voudrait dire “jeune génération” et ce type d’appareil a été produit pour être bon marché, facilement accessible, tout en étant assez manuel pour donner des bases en photographie.

Le modèle 8M est assez mythique. C’est un viewfinder compact produit entre 1970 et 1995 à St Petersbourg donc, et utilise des pellicules 35mm.

Même si le corps est en plastique, l’objectif est en métal, avec une optique en verre Triplet 43, 40mm f/4. Tout est manuel : il faut choisir l’ISO (entre 16 et 250), ce qui donne une ouverture correspondante (entre f/4 et f/16). Il faut également choisir une vitesse d’oburation (entre 1/250s et 1/15s), à l’aide de petits dessins sur le dessus de l’objectif (soleil, soleil couvert, nuageux, etc).

Personnellement, je ne tiens pas spécialement compte de ces aides et je préfère utiliser une cellule, ce qui permet d’avoir des associations de vitesse+ouverture un peu plus intéressantes.

Par exemple, avec une pellicule de 100 ISO, je mets le curseur sur 130 ISO (on a seulement le choix entre 65 et 130 ISO, pas de valeur intermédiaire), l’appareil m’indique une ouverture de f/11. Et avec un temps couvert (en extérieur) la vitesse recommandée est 1/60s.
Sauf que 1/60s et f/11, ça fait un temps de pose un peu long, avec une ouverture petite et donc une grande profondeur de champs. En regardant avec une cellule, avec du 100 ISO, un temps de 1/250s et une ouverture 1/4 ça marche aussi. Et comme une temps de pose plus court réduit les risques d’avoir une photo floue, je préfère comme ça.

En plus de cela il faut également choisir manuellement la distance (entre 1m et l’infini) et malgré les chiffres et les dessins mis sur la bague de l’objectif, c’est la partie la plus difficile pour moi (coucou je suis très mauvaise en évaluation de distance).

En plus de cela il y a une bague pour le flash et il est possible d’y mettre un trépied et un câble pour déclencher. Il y a un mode bulb (pose longue) et rien dans le mécanisme n’oblige à faire avancer le film après avoir déclenché. Ça en fait donc un appareil parfait pour faire des expositions multiples !

Je trouve qu’au final pour un appareil cheap russe en partie en plastique, il a pas mal d’atouts. Le site de Lomography en propose toujours des comme neufs, reconditionnés et donc parfaitement fonctionnels, avec une garantie, pour la modique somme de 80 €.

On peut tout de même en trouver un peu partout sur le net (ebay, …), mais sans forcément garantie sur le fonctionnement. J’ai trouvé celui-ci pour 8€ sur une boutique Etsy de Bulgarie. J’en voulais un le moins cher possible, et surtout, je voulais l’édition spéciale de 1984. Contrairement aux autres appareils qui ont le logo LOMO à gauche du viseur sur le devant, celui-ci a trois lignes rouges en bulgare qui se traduisent plus ou moins comme ceci (d’après des forums) : Au gagnant de la compétition de l’année 1984. Je l’ai également eu avec une petite housse de transport.

J’y ai chargé une Fujifilm 100 et je l’ai déjà utilisé pour quelques clichés. Les bruits du mécanisme sont très différents d’avec mes autres appareils, j’adore. J’attends maintenant avec impatience de découvrir ce que ce Smena 8M a dans le ventre.