Coronet Fildia

Aujourd’hui, une petite présentation du Coronet Fildia, un appareil photo box produit juste après la Second Guerre Mondiale.

Cet appareil porte la marque anglaise Coronet, mais a en fait été produit à Paris, sous licence, par la marque française Tiranty. Quant à ces dates de productions, les informations trouvées sur le net divergent mais la date qui ressort régulièrement est 1947.

Il est en carton épais, existe dans d’autres couleurs et bon point, il fonctionne avec des pellicules 120mm (avec un format d’image 9×6, ce qui permet de faire 8 photos sur une pellicule). L’objection est un objectif méniscope Tiranty en verre et il y a deux ouvertures (une probablement à f/11). Il y a également deux vitesses d’obturation (1/30s et la pose longue), deux viseurs (un pour le format portrait et l’autre pour le paysage), un filtre jaune et une poignée sur le dessus pour le tenir.

Malheureusement pour le moment les viseurs sont tellement sales qu’on y voit à peine, et je n’arrive pas à ouvrir le boitier comme le Kodak Brownie 2A. Je pense pour l’un comme pour l’autre que ce sont des appareils à utiliser à au moins 2m/2m50 du sujet, donc pas possible de faire des gros plans avec. En tout cas, avec le projet Lost Films que je mets à jour actuellement chaque dimanche, c’est chouette de pouvoir manipuler un appareil plus ou moins contemporain ; mais en termes de qualité, c’est un appareil assez nul à coté du Kodak Retina qui était utilisé pour les photos du projet :). En tout cas j’espère pouvoir le tester dans l’année, tout comme les autres 9×6 qui trainent ici (le Kodak Brownie 2A justement, le Photax III que j’aimerai bien tester à nouveau en couleur et le Agfa Billy Record 4.5).

Intimity / Proximity #02

Ce projet photographique joue sur plusieurs variations de l’intimité et de la proximité. L’intimité d’une personne, celle de cette personne avec une autre, leur proximité. Proximité de ces deux individus ensemble ou individuellement, puis avec le photographe, ce qui peut s’apparenter à une intrusion. Bien-sûr, l’intimité est en partie truquée de par la présence du photographe, mais c’est le jeu.
Je fais appel à des duos – “duo” plutôt que “couple” car chacun vit sa relation différemment – et je suis le même protocole photographique sur chacun d’entre eux.
Je commence par réaliser cinq doubles expositions en moyen format avec des poses bien précises, dont le résultat est aussi perturbant que peut l’être l’intrusion dans l’intimité d’une personne. Les individus, tour à tour nus puis habillés, sont représentés dans leur intimité individuellement puis à deux.
D’autres photos, dans un format différent, sont ensuite réalisées en laissant les duos s’exprimer librement dans l’espace, en essayant d’occulter au maximum la présence du photographe, pour un résultat plus doux. L’objectif est de capter l’intimité, l’amour, la proximité, les regards, les mouvements de relation entre un duo, dans un cadre personnel mais aussi dirigé.

Voici le second duo, j’ai déjà d’autres séries à poster pour la suite, et j’en cherche de nouveaux. Si jamais faire partie de ce projet peut vous intéresser, n’hésitez pas à me contacter.

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Alex & Erwan
Janvier 2015
Musique : Fauve – Infirmière

Matériel : Semflex Standard 4.5 + film Lomography 800
/ Canon AE-1 Program + film Agfa XRG 200 périmé

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Projet Lost Films #03

J’ai trouvé au marché aux Puces 24 pellicules oubliées de la Seconde Guerre Mondiale. Heureusement, le nom du photographe était avec : Maurice Jourtau, un médecin à Toulouse. Il était aussi soldat durant la Seconde Guerre Mondiale, maquisard et a gagné une médaille militaire après la guerre.
J’ai scanné les pellicules et commencé le projet Lost Films.

Chaque dimanche, je posterai dans le blog les photos d’une pellicule. Les photographies ont été prises entre 1936 et 1945. Il y a beaucoup de photos de la guerre et des photos des vacances de Jourtau avant celle-ci.
Vous pouvez lire l’introduction du projet avec mes recherches ici.
Pellicule #01

Pellicule #02

Pellicule : Kodak Panatomic 135mm
Tube : Kodak Panatomic 135mm
Inscription : Mer 36 (1936)


On voit nettement la plaque d’immatriculation 2495 BT sur la caravane. D’après les sites http://plaque.free.fr/ & http://immat1928.free.fr/, sur les plaques il y avait deux lettres pour un département entre 1928 et 1950. Entre ces dates, BT correspondait à l’Aude (sans grande surprise) et la plaque a été enregistrée entre mi-mars 1929 et mi-avril 1929.

On devine une publicité pour l’alcool Byrrh sur le bâtiment au fond à droite.


Du lancer de disque.


On peut lire LA RESERVE sur le bâtiment au fond à gauche.


Une sphère gonflable publicitaire Nestlé.


Ce phare là, CE PHARE, retenez le bien, on le voit plus haut et on le verra sur d’autres pellicules. Je le retrouve à chaque fois sur des photos à la plage sans mention de lieu. Comme ce sont des bâtiments assez particuliers, j’ai passé plusieurs heures à regarder des photos de TOUS les phares de France actuels (merci http://www.pharesdefrance.fr au passage), mais sans succès. Ayant tout de même l’intuition que c’était peut-être proche de lieux que l’on voit sur d’autres pellicules, donc dans l’Aude ou l’Hérault, j’ai passé beaucoup de photos au peigne fin de plages et de jetées de ces départements, et puis j’ai trouvé une certaine ressemblance avec Port-la-Nouvelle (aka Newport Beach, d’après les audois comme Poulette Magique :D), dans l’Aude. J’ai appris que la tourelle du phare de ce port avait été dynamitée en 1944 puis reconstruite et en regardant des cartes postales anciennes, j’ai su que sur nos photos il s’agissait de la première version du second phare de Port-la-Nouvelle.

Au final, la grande majorité de ces photos ont été prises à Port-la-Nouvelle. J’aurai pu vous montrer ce cliché et en parler dès le début du post, mais je préfère laisser les clichés dans l’ordre.


Le petit phare était le premier phare de Port-la-Nouvelle et le grand, la première version du phare actuel, avant sa destruction en 1944 et sa reconstruction. (Source : http://portlanouvelleencartespostales.blogs.lindependant.com)


Le phare actuel. (Source : http://chiloedream6.canalblog.com)

Et en bonus, une photo du phare prise par Near The Lighthouse, un couple de photographes russes que j’adore (dans le genre improbable !)


Les cabines sur la plage. Le bâtiment qui se détache en hauteur derrière les cabines (et que l’on voit bien sur les photos 7 et 8) est donc la vigie des pilotes de Port-la-Nouvelle. Elle est à proximité du Grand Café Restaurant de La Réserve, bâtiment que l’on voit sur la quatorzième photo.


(Source : http://portlanouvelleencartespostales.blogs.lindependant.com)


Départ pour la chasse, avec fusil sur l’épaule et cartouchière à la ceinture.

C’est tout pour ce second rouleau. Si vous avez d’autres informations sur ces photos à propos d’éléments que je n’aurai su analyser, que vous reconnaissez des lieux ou des personnes, n’hésitez pas à réagir dans les commentaires !