Life on film

En deux ans, c’est la troisième pellicule que je fais avec l’Exa 1A, petit bijou allemand. Les deux premières pellicules que j’ai utilisées avec lui ne lui ont pas rendu honneur puisque les conditions lumineuses étaient vraiment mauvaises. Avec cette dernière (que j’ai mis un an à finir), j’ai fait attention à prendre un maximum de photographies dans de bonnes conditions lumineuses, j’ai utilisé un posemètre (j’en parlerai dans un prochain post) et le résultat est superbe : son 50mm permet de faire de magnifiques bokeh (vous verrez ça dans les prochains posts), similaires aux 50mm des Zenit. Sa grosse faiblesse je pense est le faible panel de vitesses d’obturation possibles. C’est un appareil que j’ai eu du mal à apprivoiser et je ne le recommande pas pour les débutants, entre l’absence de posemètre intégré, le viseur poitrine et le peu de possibilité au niveau des vitesses, je trouve qu’il n’est pas facilement abordable.

Exa 1A + film Fuji C200 périmé

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Projet Lost Films #04

J’ai trouvé au marché aux Puces 24 pellicules oubliées de la Seconde Guerre Mondiale. Heureusement, le nom du photographe était avec : Maurice Jourtau, un médecin à Toulouse. Il était aussi soldat durant la Seconde Guerre Mondiale, maquisard et a gagné une médaille militaire après la guerre.
J’ai scanné les pellicules et commencé le projet Lost Films.

Chaque dimanche, je posterai dans le blog les photos d’une pellicule. Les photographies ont été prises entre 1936 et 1945. Il y a beaucoup de photos de la guerre et des photos des vacances de Jourtau avant celle-ci.
Vous pouvez lire l’introduction du projet avec mes recherches ici.
Pellicule #01Pellicule #02

Pellicule #03

Pellicule : Kodak Panatomic 135mm
Tube : Agfa Isopan ISS 135mm – FEB 1941
Inscription : Toulouse TUC 37

Sur les deux précédents posts j’ai oublié de parler des pellicules utilisées. Les deux fois (ainsi que pour cette pellicule), il s’agissait de Kodak Panatomic, des pellicules 135mm de Kodak noir et blanc de 36 poses. Je sais que la Panatomic X a été produite entre 1933 et 1987 et avait une sensibilité de 32 ISO, mais en revanche je ne sais pas s’il s’agit exactement de la même émulsion.

Les deux premières fois les pellicules étaient dans des tubes en aluminium correspondant, mais celle-ci est dans un tube Agfa Isopan ISS, marqué périmé en février 1941. L‘Agfa Isopan ISS (ISS pour Isopan Super Special) était également une émulsion 135mm en noir et blanc de 36 poses. Je n’ai malheureusement pas plus d’information sur ce film allemand.


D’après ce qui écrit sur le tube, il doit s’agir d’un match de rugby du TUC, le Toulouse Université Club, un club omnisports de la ville qui existe depuis 1929.


A quelles occasions à l’époque les hommes pouvaient être en costume avec une fleur sur la veste ? Un mariage ? Un baptême ? Une communion ? Autre ?


On retourne dans le rugby.


Une femme (infirmière ?) qui regarde des tirages sortis d’une pochette avec une publicité pour les pellicules Lumière Super Lumichrome 28.


En arrière plan on peut voir la basilique Notre-Dame la Daurade, toujours à Toulouse. Les sujets posent donc sur le Pont-Neuf, qui traverse la Garonne, presque en face de l’Hôpital La Grave, qu’on voit régulièrement sur d’autres pellicules. Il est probable qu’il s’agisse de l’hôpital où Jourtau a fini ses études de médecine.


La basilique Notre-Dame la Daurade actuellement. (Source : Kimon Berlin)


L’ancien tramway de Toulouse (1862 – 1957) ?

Si vous avez d’autres informations sur ces photos à propos d’éléments que je n’aurai su analyser, que vous reconnaissez des lieux ou des personnes, n’hésitez pas à réagir dans les commentaires !

Coronet Fildia

Aujourd’hui, une petite présentation du Coronet Fildia, un appareil photo box produit juste après la Second Guerre Mondiale.

Cet appareil porte la marque anglaise Coronet, mais a en fait été produit à Paris, sous licence, par la marque française Tiranty. Quant à ces dates de productions, les informations trouvées sur le net divergent mais la date qui ressort régulièrement est 1947.

Il est en carton épais, existe dans d’autres couleurs et bon point, il fonctionne avec des pellicules 120mm (avec un format d’image 9×6, ce qui permet de faire 8 photos sur une pellicule). L’objection est un objectif méniscope Tiranty en verre et il y a deux ouvertures (une probablement à f/11). Il y a également deux vitesses d’obturation (1/30s et la pose longue), deux viseurs (un pour le format portrait et l’autre pour le paysage), un filtre jaune et une poignée sur le dessus pour le tenir.

Malheureusement pour le moment les viseurs sont tellement sales qu’on y voit à peine, et je n’arrive pas à ouvrir le boitier comme le Kodak Brownie 2A. Je pense pour l’un comme pour l’autre que ce sont des appareils à utiliser à au moins 2m/2m50 du sujet, donc pas possible de faire des gros plans avec. En tout cas, avec le projet Lost Films que je mets à jour actuellement chaque dimanche, c’est chouette de pouvoir manipuler un appareil plus ou moins contemporain ; mais en termes de qualité, c’est un appareil assez nul à coté du Kodak Retina qui était utilisé pour les photos du projet :). En tout cas j’espère pouvoir le tester dans l’année, tout comme les autres 9×6 qui trainent ici (le Kodak Brownie 2A justement, le Photax III que j’aimerai bien tester à nouveau en couleur et le Agfa Billy Record 4.5).