Voici les restes d’une pie bavarde (Pica pica) qu’on m’a donné quasiment telle qu’elle. Contrairement aux derniers spécimens sur lesquels j’ai pu travailler (je pense au renard, à la fouine, au ragondin et au chat), je n’ai donc eu qu’à laver les restes à l’eau chaude et à leur faire prendre un bain de péroxyde d’hydrogène pour les blanchir. J’ai trouvé ça super de pouvoir récupérer les ailes dans cet état, avec seulement les plumes encore attachées aux phalanges, surtout que ces premières ont des pigments magnifiques. J’ai juste eu à mettre un point de colle pour que la conformation ne change pas. Je suis d’autant plus contente du fait que les Corvidae, vous l’aurez compris, sont ma famille d’oiseaux préférée.
Il n’est pas tout à fait complet car il manque des côtes, des vertèbres, l’hyoïde et les phalanges inférieures. Il s’agissait d’un adulte, qui a probablement été malnutri durant sa croissance, d’après la courbure que fait le bréchet. Ce qui est marquant pour cette espèce, c’est que le crâne et le bec sont très impressionnants pour la taille du corps par rapport à la plupart des autres Passeriformes. Pour l’anecdote, les pies sont omnivores à tendance nécrophage, vivent une quinzaine d’années et font partie des oiseaux les plus intelligents.
Beau specimen en effet, avec les plumes, c’est excellent… Nous ne sommes pas forcement sur la même planète mais j’apprécie vos démos d’osteo.